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70 millions d’euros pour les universités : les manifestants dénoncent l’effet d’annonce - Camille Stromboni, Educ-Pros, 11 octobre 2014

samedi 13 décembre 2014, par Mr Croche

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Paris et dans plusieurs villes universitaires, le 11 décembre 2014, demandant des moyens et des emplois pour les universités et les labos. Et ce n’est pas l’annonce de l’annulation de la coupe budgétaire de 70 millions d’euros sur le budget des facs qui les a convaincus.

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"Des postes et des crédits pour l’avenir".
Des manifestations se sont déroulées le 11 décembre 2014 dans plusieurs villes universitaires, pour protester contre le manque des moyens dont souffrent l’enseignement supérieur et la recherche, à l’appel du collectif "Sciences en marche" et des syndicats du secteur.

A Paris, près de 2.500 personnes ont répondu à l’appel, d’après les organisateurs, 700 de source policière, soit des chiffres en baisse par rapport à la dernière mobilisation qui avait réunit 8.000 manifestants dans la capitale, selon les syndicats. Les principales revendications des chercheurs, enseignants, administratifs et étudiants qui ont battu le pavé demeurent : un plan pluriannuel de recrutement pour l’emploi scientifique et une "augmentation significative du financement des universités et des organismes de recherche".

Avec en toile de fond les négociations autour du budget 2015, qui cristallisent les inquiétudes. L’annonce d’un rétablissement à venir, par François Hollande, de la coupe de 70 millions d’euros opérée sur les facs, intervenue le matin même, n’a pas rassuré et provoqué des réactions plus que mitigées.

Verdict : Insuffisant

"Ce n’est pas la ristourne de 70 millions d’euros qui va changer les choses, dénonce un syndicaliste au micro, devant le mur de la précarité dressé en fin de défilé au Panthéon. Les universités et les laboratoires sont exsangues."

"Cela ressemble surtout à un tour de passe-passe, un effet d’annonce, considère Claudine Kahane, cosecrétaire générale du Snesup. Tant mieux évidemment, mais le budget initial, avant même cette coupe, reste toujours très insuffisant, alors que plus de six milliards d’euros sont toujours dédiés au CIR (Crédit Impôt Recherche). De l’argent, il y en a !"

"Cela ne peut nous satisfaire, renchérit William Martinet, président de l’Unef. Il manque au moins 150 millions d’euros en plus pour que les universités puissent fonctionner normalement, et que les conditions d’études cessent de se dégrader. Ce n’est pas une politique de l’enseignement supérieur à la hauteur de la priorité jeunesse." Les syndicats espèrent bien mobiliser à nouveau dès janvier 2015.