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Envahissement de la CFVU de l’Université de Lille du 18 janvier 2018 - communiqué Solidaire, CGT

samedi 20 janvier 2018, par Laurence

Le 18 janvier, cinquante étudiant·e·s et des membres du personnel ont envahi la Commission Formation et Vie Universitaire (CFVU) de l’Université de Lille (UdL) pour protester contre la mise en place de la sélection en licence qui était à l’ordre du jour. Cette invasion a provoqué l’annulation de la CFVU.
En effet, la mise en place de la sélection à l’entrée de l’Université va renforcer les inégalités sociales, empêcher les réorientations et ne permettra pas de résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les Universités. De plus la loi Orientation et Réussite des Étudiants (ORE) n’étant pas encore votée, le point « Admission en premier cycle : capacité d’accueil, attendus locaux, pièces et éléments d’évaluation des dossiers de candidature » était donc illégal.
Notre intervention a montré le caractère factice de la prétendue démocratie universitaire.
Tout d’abord, la violence des vigiles privés à l’encontre des étudiant·e·s, montre que ceux-ci ne sont pas là seulement pour nous protéger, comme l’affirme la présidence, mais aussi pour mener un répression à l’encontre de toute contestation légitime.
La vice-présidente en charge de la formation nous a également affirmé l’inutilité de cette invasion : le vote n’était qu’indicatif. Les éléments permettant la sélection seront rentrés dans la plateforme Parcoursup sans aucune délibération démocratique. Ainsi, l’Université s’assoit sur l’arrêté relatif au diplôme de 2014 qui oblige la validation de ces modalités par la CFVU.
En contradiction avec l’affirmation précédente, elle nous a accusé d’empêcher le bon fonctionnement de la démocratie universitaire. Rappelons que le conseil est élu sur la base de collèges électoraux donnant la majorité à la minorité des professeur·e·s des universités au détriment du reste du personnel, qu’il soit enseignant, chercheur ou BIATSS (non-enseignant). Nous récusons donc la légitimité de cette commission.
Enfin, elle nous a accusé de prendre en otage les étudiant·e·s et leurs associations en empêchant l’élection des membres de la commission du Fond de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE). Cette commission a en charge les aides sociales d’urgence pour les étudiant·e·s et les subventions pour les associations. L’annulation a, en effet, empêché sa mise en place. Nous dénonçons l’hypocrisie de la présidence qui n’avait prévu aucun dispositif transitoire dans le cadre de la fusion. De plus le Conseil d’Administration du 10 janvier a refusé une procédure simplifiée pour l’attribution des aides aux associations et étudiant·e·s. La responsabilité du non- fonctionnement du FSDIE n’incombe donc pas aux opposants à la sélection mais à la présidence de l’Université.
L’opposition à la sélection se poursuivra par des actions de sensibilisation et de mobilisation des étudiant·e·s, des lycéen·ne·s et du personnel de l’Enseignement Supérieur et de l’Éducation Nationale.

Dans ce cadre nos organisations participeront à la journée de mobilisation nationale du 1er février.