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Motion du département de Sociologie, UFR LSHS de l’Université de Bretagne Occidentale, Brest 27 février 2018

mardi 27 février 2018, par Laurence

L’UFR LSHS de l’UBO de Brest connaît depuis plusieurs années des difficultés dues aux manques de moyens humains et matériels, et sur lesquelles nous avons déjà alerté par le passé. La mise en œuvre de la nouvelle offre de formation à la rentrée 2017, répondant aux exigences de l’arrêté du 22 janvier 2014, a mis en lumière ces difficultés. Notamment les UE de spécialisation progressive n’ont pas pu être mises en place comme prévu dans les maquettes. Un manque d’enseignant.e.s-chercheur.e.s et d’enseignant.e.s titulaires contraint certaines filières à multiplier le recours à des solutions inacceptables : modules prévus en présentiel délivrés en distanciel, enseignements non effectués, multiplication d’enseignant.e.s vacataires pour des enseignements généraux et non professionnels, accumulation d’heures « complémentaires », surcharge administrative, responsabilités pédagogiques non assurées, groupes de TD à 60 étudiant.e.s. Quand de tels arrangements s’appliquent aux études universitaires, comment peut-on prétendre favoriser la réussite des étudiant.e.s ? Et comment peut-on maintenir une recherche « d’excellence » ?

Nous ajusterons l’effectivité de l’offre à la capacité des charges des enseignant.e.s chercheur.e.s et Attaché..e.s temporaires d’Enseignement et de recherche affecté.e.s au département de sociologie.

À l’heure où s’impose une énième réforme soi-disant « ambitieuse » (réformes jamais évaluées), nous ne pouvons que constater la dégradation des conditions d’études et de travail de tous les personnels, parallèlement à la disqualification de l’Université. Les quelques moyens ministériels supplémentaires alloués provisoirement aux universités dans le cadre de la mise en œuvre de la loi ORE ne sauraient satisfaire les besoins quand ces moyens sont conditionnés à la pression exercée sur les personnels pour en faire toujours plus. Nous dénonçons notamment l’absence de concertation avec les équipes pédagogiques dans la définition des capacités d’accueil qui aujourd’hui s’imposent à nous sans que nous puissions en mesurer tous les effets dans le cadre d’une procédure mise en œuvre dans l’urgence.

Nous, membres du département de Sociologie de l’UFR L SHS de l’UBO, dénonçons la loi ORE et nous refusons de contribuer au traitement des « dossiers lycéens » (procédure ParcourSup) et toute tâche y afférant.