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« La LPPR est de retour ? Eh bien nous aussi » : des chercheurs et des étudiants dans la rue contre la loi recherche - Le Monde Campus, 13 juin 2020

samedi 13 juin 2020

Quelque 400 personnes se sont réunies devant la Sorbonne, à Paris, pour dénoncer le « passage en force du texte » qui doit être présenté le 8 juillet en conseil des ministres.

Après trois mois de pause dans leur mobilisation, quelque 400 chercheurs et étudiants se sont rassemblés à Paris, vendredi 12 juin, pour réclamer « l’abandon » de la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR). Le texte doit être présenté le 8 juillet en conseil des ministres.

Les manifestants se sont regroupés dans le calme, place de la Sorbonne, devant les portes de l’université emblématique fermée en raison de l’épidémie de Covid-19, à l’appel d’une dizaine de syndicats et du collectif Facs et labos en lutte.

« La LPPR est de retour ? Eh bien nous aussi, et plus déterminés que jamais ! », a lancé à la foule Clara Biermann, de ce collectif, fer de lance du mouvement de contestation commencé en janvier.

« Le gouvernement nous avait dit qu’il n’y aurait pas de nouvelle réforme, mais il remet la LPPR sur le tapis !  », s’est emporté Gilles Bourhis, du syndicat FO-ESR (Force ouvrière-Enseignement supérieur et recherche). « On est nombreux pour une situation d’état d’urgence  », s’est félicité un de ses collègues.

« Le gouvernement fait fi de la mobilisation de mars !  »

Les manifestants dénoncent un « passage en force  » pour faire adopter la future loi, qui était examinée ce vendredi par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (CNESER).

« Le gouvernement fait fi de la mobilisation de mars !  », a dénoncé Cendrine Berger, de la CGT-Ferc-Sup, précisant que les syndicats seraient reçus lundi par la ministre de la recherche, Frédérique Vidal.

Le 5 mars, plusieurs milliers de chercheurs et d’étudiants étaient descendus dans la rue pour réclamer notamment une hausse durable des budgets des laboratoires et des établissements, ainsi que la titularisation des précaires.

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