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Motion des enseignants-chercheurs de l’UFR de sciences juridiques et politiques de l’université de nanterre (26 janvier 2009)

mardi 27 janvier 2009, par Laurence

Les enseignants-chercheurs réunis en assemblée générale le 26 janvier 2009 à 10h, jour de la grève des universitaires, ont adopté la motion suivante :

I. Ils expriment leur accord avec les objectifs affichés par le ministère sur la revalorisation de l’enseignement et de la recherche à l’Université. En conséquence, ils manifestent leur désaccord avec les projets de décrets d’application de la loi LRU (Loi relative aux libertés et responsabilité des universités) qui ruinent l’avenir de l’Université et donc l’avenir des étudiants.

C’est pourquoi, les enseignants-chercheurs exigent :

-  le retrait du projet de décret relatif au statut des enseignants-chercheurs.
Ce projet prévoit une évaluation des enseignants-chercheurs selon des critères flous et arbitraires. Ce projet érige en sanction l’activité d’enseigner et met en péril la qualité de l’enseignement universitaire de la France et donc son rayonnement international. Ce projet méconnaît le caractère indissociable de l’enseignement et de la recherche.

-  le retrait du projet de décret relatif au statut des doctorants.
Contrairement aux déclarations ministérielles, ce projet s’inscrit dans une baisse programmée des supports budgétaires et donc du nombre de contrats doctoraux. Ce projet soumet les jeunes chercheurs à l’incertitude du contenu de leurs missions et de leurs charges. Ce projet pérennise des modalités contractuelles, notamment de durée (3 ans), inadaptées à l’achèvement de thèses de qualité dans les disciplines juridiques et plus généralement des sciences humaines et sociales.

-  une véritable concertation concernant le projet de décret relatif au CNU (Conseil National des Universités).
Ce projet met en péril la seule instance nationale qui constitue notamment un frein contre les risques de localisme dans le recrutement et l’évolution des carrières.

-  des moyens dignes pour les étudiants, le personnel administratif, les enseignants-chercheurs pour garantir égalité, qualité et renommée de l’Université.
La suppression de postes est d’ores et déjà arrêtée pour notre université (20 postes sur 3 ans), comme pour tant d’autres.

L’enseignement et la recherche sont un service public
et non de simples marchandises.

II. Les enseignants-chercheurs s’associent au mouvement de protestation et d’indignation des Universités, et :

-  dans un premier temps, décident de procéder à la rétention des notes du premier semestre
-  dans un deuxième temps, utiliseront tout autre moyen jugé nécessaire

III. Deux réunions se tiendront le 2 février, nouvelle journée de mobilisation :

- à 10h pour l’ensemble des enseignants-chercheurs de l’UFR de sciences juridiques et politiques en salle F. 218

- à 11h45, réunion à laquelle est convié l’ensemble des enseignants–chercheurs, le personnel administratif et les étudiants de l’Université en salle F. 218 (Bâtiment de droit).