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Remise du rapport Larrouturou sur l’immobilier universitaire parisien - communiqué du MESR

vendredi 19 février 2010, par Mathieu

Le rapport Larrouturou est disponible ici

Pour lire ce communiqué sur le site du MESR.

Faire de Paris la plus belle métropoloe universitaire du monde, c’est possible !

Suite à la remise des conclusions définitives du rapport de Bernard Larrouturou sur l’immobilier universitaire parisien, Valérie Pécresse a pris des mesures très concrètes pour conforter quatre grands engagements pour l’enseignement supérieur parisien : accompagner la structuration des trois pôles de recherche et d’enseignements supérieurs, améliorer durablement le cadre de vie des étudiants, lancer immédiatement des opérations immobilières très attendues, notamment le Projet Poliveau, et mettre en place un dispositif d’accompagnement des établissements dans cette réorganisation, avec la création, d’ici le mois de juin, de l’EPAURIF, à partir de l’Etablissement Public du Campus de Jussieu (E.P.C.J.).

Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a reçu les conclusions définitives du rapport de Bernard Larrouturou sur l’immobilier universitaire parisien.
La ministre souligne tout d’abord que Bernard Larrouturou a parfaitement rempli la mission qui lui a été confiée il y a plus d’un an.

En effet, fin 2008, la mission d’audit de l’immobilier universitaire parisien avait remis à Valérie Pécresse un état des lieux qui mettait en lumière toutes les difficultés découlant de l’éclatement du paysage immobilier universitaire à Paris. La ministre avait alors confié à Bernard Larrouturou, le 6 janvier 2009, une mission sur l’évolution des établissements universitaires parisiens, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de la loi sur l’autonomie des universités.

Suite à la remise du premier rapport de Bernard Larrouturou en octobre dernier, Valérie Pécresse avait annoncé sa volonté d’ouvrir une concertation sur les recommandations de ce rapport avec les différents établissements et avec les collectivités locales concernés. A ce titre, Valérie Pécresse se félicite de l’implication de la communauté universitaire sur tous les sujets du rapport, et du succès de la concertation menée ces derniers mois qui a montré que les propositions du rapport recueillent une très large adhésion en son sein. Elle souhaite que la Ville et la Région s’engagent également dans cette concertation dès le mois d’avril sur la base des lignes directrices exposées aujourd’hui et que cette concertation débouche sur un engagement financier significatif des collectivités locales.

Valérie Pécresse a souligné qu’avec le rapport final de Bernard Larrouturou, l’Etat disposait désormais d’une vision globale pour l’avenir de l’’enseignement supérieur parisien :

- une carte des établissements structurée autour de trois Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) ;
- un plan d’ensemble pour le regroupement de leurs implantations immobilières ;
- des priorités pour améliorer durablement le cadre de vie des étudiants parisiens.

Afin de conforter cette dynamique et de concrétiser les projets prioritaires, Valérie Pécresse a pris quatre engagements pour l’enseignement supérieur parisien.

Premier engagement : Accompagner la structuration des trois PRES parisiens

Trois Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) très prometteurs se dessinent désormais dans le paysage universitaire parisien, et sont structurés autour de logiques pédagogiques, scientifiques et territoriales cohérentes :
- le PRES Université Paris Cité tout d’abord, qui est finalisé et dont le lancement a été annoncé la semaine dernière avec l’ensemble des acteurs. La ministre se félicite à nouveau de la création de ce premier PRES, multidisciplinaire et transpériphérique, qui a joué un rôle clé pour lancer la dynamique des regroupements dans Paris ;
- ensuite, le projet de PRES baptisé "HESAM" à ce stade, qui regroupe l’université Paris 1, le CNAM, l’Ecole des Arts et Métiers ParisTech, l’EHESS, l’EPHE, l’ESCP Europe, l’Ecole française d’Extrême-Orient et l’Institut national d’histoire de l’art. Ce PRES aura vocation à franchir la barrière du périphérique lorsque le Campus Condorcet, situé à Plaine Commune, ouvrira ses portes. La dynamique de rapprochement des établissements est forte, structurée autour d’un projet de très grande ampleur pour les sciences humaines et sociales et les sciences de l’ingénieur, et Valérie Pécresse encourage les établissements à finaliser les statuts du PRES d’ici à la fin du mois de mars ;
- enfin, la ministre a souligné que le projet de PRES porté par Paris 2, Paris 4 et Paris 6, au potentiel très fort, doit encore être approfondi, notamment sur le statut juridique du PRES, le choix de son nom, et la présence éventuelle de grandes écoles. Valérie Pécresse a demandé au Directeur Général de l’Enseignement supérieur et de l’Insertion Professionnelle et au recteur de Paris de poursuivre le dialogue sur ces sujets avec les établissements concernés.

Par ailleurs, plusieurs établissements de la Montagne Sainte Geneviève (le Collège de France, l’ENS Ulm, Chimie ParisTech, l’ESPCI ParisTech, le Muséum national d’histoire naturelle et l’Observatoire de Paris), souhaitent se regrouper autour d’une Fondation de coopération scientifique. La ministre a rappelé que ce projet qui présente des synergies importantes entre ces établissements et contribuera fortement à l’attractivité de l’enseignement supérieur parisien, n’est pas un PRES. Elle a invité les établissements concernés à poursuivre leur travail, notamment sur la question de la participation des écoles de ce groupement aux PRES en cours de constitution avec les universités.

Valérie Pécresse a souligné que le ministère continuerait à accompagner les établissements dans les mois qui viennent pour finaliser la constitution de ces regroupements. Elle a notamment indiqué que le calendrier de la contractualisation des établissements d’enseignement supérieur sera modifié en 2010 pour que les contrats des établissements d’un même PRES soient synchronisés. Cette modification est indispensable pour favoriser l’émergence d’une vision globale de l’enseignement supérieur en Ile-de-France.
Elle s’est également engagée à accompagner les établissements d’Ile-de-France qui ne sont aujourd’hui engagés dans aucune dynamique de regroupement.
Valérie Pécresse a souligné que l’appel à projet du grand emprunt pour les "Campus d’excellence" sera une nouvelle étape importante pour rapprocher les établissements parisiens autour d’une gouvernance rénovée, et a vivement souhaité que les PRES franciliens soient au rendez-vous du grand emprunt.

Deuxième engagement : Améliorer durablement le cadre de vie des étudiants parisiens

La ministre a rappelé que l’amélioration de la vie étudiante est une nécessité pour l’ensemble des responsables de l’enseignement supérieur parisien, que ce soit au niveau de l’Etat, des collectivités territoriales ou dans les établissements. Elle considère que l’amélioration de la vie étudiante doit être la grande priorité du plan de rénovation immobilière, dans tous les domaines.

S’agissant du logement étudiant, trois mesures ont été annoncées par la ministre :

- La ministre a confirmé que le ministère approuvait l’objectif proposé dans le rapport de Bernard Larrouturou, à savoir la construction d’ici à 2020, dans le cadre d’un plan conjoint avec les collectivités, de 12 000 logements sociaux étudiants dans Paris intra-muros et de 2 000 logements sociaux étudiants dédiés aux étudiants parisiens en périphérie.
- Suite à l’engagement de la Ville de Paris qui a confirmé sa volonté de résoudre le problème foncier de la Cité internationale universitaire de Paris (CIUP), la ministre a souligné que l’Etat et la Ville devaient désormais avoir pour objectif de signer un accord au printemps. Elle a précisé que l’Etat était prêt à prendre en charge la viabilisation des terrains constructibles pour permettre de construire plus de 1 000 logements supplémentaires à la CIUP.
- Enfin, Valérie Pécresse a souligné que les trois CROUS franciliens allaient remettre à la fin de ce mois leur proposition de cahier des charges pour réaliser un portail du logement étudiant en Ile-de-France, projet qui sera ensuite lancé très rapidement.

S’agissant de la restauration universitaire, Valérie Pécresse a souligné que le CROUS de Paris allait proposer le mois prochain un plan à cinq ans pour le développement de la restauration universitaire parisienne. Les études pour les premières opérations seront lancées dès cette année.

S’agissant des installations sportives universitaires, la ministre a annoncé que les études pour les opérations de réhabilitations seront lancées dès cette année, en priorité pour celles qui sont mutualisées pour l’ensemble des universités parisiennes. Elle a également annoncé la création d’un GIP "Pôle parisien du sport universitaire" qui doit permettre de développer la pratique sportive universitaire.

S’agissant de la modernisation des bibliothèques universitaires parisiennes, Valérie Pécresse a souligné que, dans le cadre du "plan bibliothèques" annoncé cette semaine, une extension du Centre technique du livre de l’enseignement supérieur (CTLES) à Marne-la-Vallée va être lancée dès cette année. Cette extension, double de celle qui était prévue dans le Contrat de projet Etat-Région 2007-2013, permettra d’engager la mise en œuvre d’une politique de stockage à distance d’une partie des fonds documentaires des universités parisiennes. Cette opération permettra de développer l’accès libre aux ouvrages et aux périodiques, et d’augmenter le nombre de places dans les bibliothèques parisiennes. La ministre a également annoncé qu’un financement de 15 M€ pour rénover les locaux des bibliothèques parisiennes qui mettront en œuvre cette politique serait mis en place dès cette année.

Troisième engagement : Lancer immédiatement des opérations immobilières très attendues

La ministre a souligné qu’elle adhérait aux objectifs de regroupement des implantations universitaires que propose Bernard Larrouturou, pour passer de 130 sites à 45 sites d’ici à 2020. Elle a rappelé que pour les établissements, avoir des implantations regroupées sur un petit nombre de sites était indispensable pour améliorer le cadre de vie des enseignants, des chercheurs et des étudiants, et pour être plus visibles.

Valérie Pécresse a souligné que ces plans de regroupement débuteront dès à présent, avec notamment les opérations suivantes :

- le Projet Poliveau tout d’abord, grâce auquel l’Université Paris 3 sera regroupée à terme sur 2 sites au lieu de 10 aujourd’hui. La ministre a souligné que ce projet fait l’objet d’un accord de la Ville de Paris et permet de résoudre définitivement la question du relogement de cette Université.
- le projet de l’Université Paris 6 ensuite, pour lequel la ministre a souhaité que l’Etat poursuive les discussions avec l’Université Paris 6 en vue de signer une convention de préparation à la dévolution incluant tout le campus de Jussieu. Valérie Pécresse a rappelé que, pour Paris 6, la perspective de regroupement sur ce site était une très belle perspective, qui suppose toutefois que Paris 6 prenne l’engagement que ses services quitteront le site des Cordeliers avant dévolution à l’exception des équipes du Laboratoire de recherche des Cordeliers.
- la ministre s’est également dite prête à arrêter avec l’EPHE et l’EHESS la localisation de leur implantation parisienne, suite à leur installation sur le Campus Condorcet à Aubervilliers. Pour chacune de ces deux écoles, la ministre a précisé que ce projet permettra un regroupement sur 2 sites au lieu de 8 aujourd’hui.
- trois projets de réhabilitation seront également réalisés immédiatement : le désamiantage et la réhabilitation du 54 boulevard Raspail, avec une libération des locaux dès l’été prochain ; la viabilisation des terrains de la CIUP sous réserve de l’accord avec la Ville de Paris qui est en bonne voie ; la réhabilitation du site de Dauphine grâce à une enveloppe de 75 M€.
- deux opérations de prestige seront lancées pour le rayonnement de l’enseignement supérieur parisien : la réalisation d’une maison d’hôte au centre de Paris, pour améliorer l’accueil d’enseignants et de chercheurs étrangers ; la réhabilitation de l’immeuble du 24 rue Lhomond, qui abrite des équipes de l’ENS et du Collège de France qui sont au meilleur niveau mondial.

Par ailleurs, Valérie Pécresse a rappelé que le ministère était prêt à accompagner les autres établissements qui ont des implantations très dispersées, si ces établissements sont prêts à s’engager sur un plan de regroupement sur un petit nombre d’implantations, et dans le cadre d’une concertation avec la Ville de Paris.

Elle a par ailleurs souligné que ces opérations s’ajoutent à celles déjà lancées, notamment les réhabilitations et constructions de Jussieu, Tolbiac, Clignancourt, Assas, Inalco, Bulac, et Condorcet, ainsi que les quatre projets immobiliers du PRES Université Paris Cité présentés la semaine dernière.

Quatrième engagement : Mettre en place un dispositif d’accompagnement au service des établissements

Afin d’accompagner au mieux les établissements dans cette réorganisation de l’immobilier universitaire, un Etablissement public d’aménagement des universités de l’Ile-de-France, baptisé "Epaurif", sera créé, d’ici le mois de juin, à partir de l’Etablissement Public du Campus de Jussieu (EPCJ).

Il sera notamment chargé de :

- mettre en œuvre le schéma directeur francilien qui sera un schéma global pour l’implantation des activités d’enseignement supérieur et des équipements de vie étudiante, proposé par les trois recteurs des académies de l’Ile-de-France après concertation avec les collectivités locales ;
- accompagner les établissements pour la mise en œuvre de leurs plans de regroupement et pour la préparation de la dévolution du patrimoine immobilier ;
- réaliser les équipements interuniversitaires pour la vie étudiante, qui devront être mutualisés entre les établissements ;
- réaliser les opérations immobilières lorsque les universités ne demandent pas la maîtrise d’ouvrage. Dans ce cadre, c’est à l’Epaurif que sont confiées l’opération Poliveau-Censier et la réhabilitation du 54 boulevard Raspail.

Pour réaliser les opérations de réhabilitation et de construction d’équipements interuniversitaires de vie étudiante, la ministre a annoncé que l’Epaurif recevrait dès sa création une part significative du solde de la dotation Campus de Paris intramuros. Ce solde d’un montant de 500 M€, suite à l’annonce d’une dotation de 200 M€ pour le PRES Paris-Cité, sera ainsi réparti entre l’Epaurif et les autres regroupements en cours de finalisation. L’Epaurif sera également doté en crédits budgétaires pour conduire les opérations de Poliveau/Censier et du 54 bd Raspail, comme l’est l’EPCJ aujourd’hui.

Valérie Pécresse a également rappelé que serait créé en 2010 un service inter-académique de la vie étudiante et des bibliothèques placé sous l’autorité des trois recteurs d’Ile-de-France. Il sera chargé d’accompagner les établissements pour la mise en œuvre du plan de modernisation des bibliothèques universitaires et interuniversitaires, et de coordonner l’action de l’Etat et des CROUS d’Ile-de-France pour améliorer la vie étudiante, en lien avec les PRES et les établissements et en concertation avec les collectivités territoriales.