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La CPU, unanime, lâche G. Fioraso - P. Dubois, Educpros, 25 mars 2013 mars

lundi 25 mars 2013

Position de la Conférence des Présidents d’université, adoptée à l’unanimité le 21 mars 2013. Le Ministre perd son dernier soutien : la CPU critique avec force, dans son communiqué, une tromperie sur les moyens 2013 affectés aux universités.

« L’augmentation des crédits affectés, due uniquement à l’impact des obligations de l’État quant aux comptes de retraite, masque la baisse importante des crédits de fonctionnement de l’ordre de 4 à 6% selon les établissements affectataires, y compris ceux qui étaient déjà largement sous-dotés. Les emplois créés ont ainsi, le plus souvent, servi à générer de la masse salariale, voire des crédits de fonctionnement et ruinent le bénéfice que les établissements affectataires pouvaient espérer de ces créations. Une part importante d’universités est inéluctablement conduite au déficit ».

Exemple de l’université de La Réunion.

… « La CPU rappelle solennellement que l’exercice effectif de l’autonomie exige la sécurisation des masses salariales transférées aux universités, selon les principes de compensation des charges transférées et du décideur-payeur (GVT, CAS pension des fonctionnaires, mise en œuvre de la déprécarisation pour les personnels contractuels) ».

La CPU a donc durci nettement ses positions. Rappelons que, le 25 février 2013, ses 4 représentants au CNESER ont voté pour le projet de loi Fioraso. Dès le lendemain du CNESER, 11 présidents courageux ont publié une lettre ouverte à la Ministre, lui demandant « une loi de l’Enseignement Supérieur et la Recherche ambitieuse, concertée, à la hauteur des enjeux réels« .

Madame la Ministre, je ne peux donc que réitérer ma demande : « Retirez votre projet de loi. Ne le portez pas devant le Parlement. Vous n’avez plus aujourd’hui aucun soutien parmi les organisations représentatives des universités (CPU, syndicats étudiants, syndicats des personnels enseignants et BIATSS) ».

« Ayez du courage politique. Retirez votre projet pour vous épargner le slogan qui ne peut que fleurir « Fioraso, démission ! ».

« Et cessez d’aller dans les universités, à Marne-la-Vallée. à Dijon, à Reims. Ces visites pour soigner votre communication et présenter un catalogue de mesurettes ne vous permettent en aucune manière d’apprécier les dures réalisés vécues aujourd’hui dans les universités. Vous n’avez pas l’argent pour réformer le supérieur : retirez votre projet LRU 2 ! Prenez enfin le temps de réfléchir à une révolution de l’ensemble du 1er cycle » .

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