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Quelques informatioons à propos de l’Institut Agronomique et Vétérinaire de France (IAVF) - représentant CGT au CA d’Agreenium du 5/12/2013

vendredi 6 décembre 2013

Lors du conseil d’administration du consortium Agreenium, la représentante du Ministère de l’Agriculture a livré quelques élément nouveaux sur la partie du projet de Loi sur l’Avenir Agricole concernant la création de l’Institut Agronomique et Vétérinaire de France (IAVF)

L’IAVF serait constitué sur la base du regroupement obligatoire des 12 écoles agronomiques. Le CIRAD et l’INRA sont fortement invités à rejoindre l’IAVF. L’IRSTEA, l’INSERM, l’institut Pasteur et les écoles Vétérinaires seront sollicités pour adhérer à l’IAVF.

La CGT a posé des questions sur les prérogatives de l’IAVF : Si cet institut est habilité à délivrer des diplômes, alors lesquels ? Quelle représentation du personnel dans ce qui s’apparente à une usine à gaz ? Quels moyens financiers pour faire fonctionner cet institut ?

Sur ces 3 questions la représentante du ministère n’a rien répondu ! Mais, on peut déduire de ses autres déclarations, que :

- L’enseignement secondaire technique agricole devient aussi un champ d’action de l’IAVF

- Agreenium devra se fondre dans l’IAVF. Même si le ministère déclare que c’est le mode coopératif qui prévaut, il n’est pas exclu que l’IAVF soit délégataire de mission des membres.

- L’international qui était le fonds de commerce d‘Agreenium passe au second rang des préoccupations de l’IAVF.

- Il n’y aurait plus de vrai couplage entre recherche et enseignement supérieur agronomique.

Il est clair maintenant que nous assistons à un changement d’échelle. Le consortium Agreenium se transforme en une structure énorme qui pourra se substituer à ses membres pour certaines de ses fonctions.

Dans cette configuration le personnel sera sous- représenté, les instituts et Ecoles verront leur compétences réduites et, tout ceci, sans aucun moyen supplémentaires. On puisera donc dans l’enveloppe des établissements et organismes adhérents pour faire fonctionner l’IAVF.

C’est l’ensemble du paysage actuel de l’enseignement supérieur et agronomique qui serait ainsi transformé au bénéfice d’un institut fourre-tout, sans réelle cohérence scientifique au-delà de l’affichage.