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L’enseignement privé s’élève contre les suppressions de postes- Le Monde (27/09/2010)

lundi 27 septembre 2010

L’enseignement catholique est en colère. Eric de Labarre, son secrétaire général, devrait réaffirmer, mardi 28 septembre, son opposition à la suppression des emplois d’enseignants auquel les établissements catholiques associés par contrat à l’Etat (soit plus de 97 % des établissements privés) sont soumis comme leurs homologues de l’enseignement public. Si, à la rentrée 2010, les suppressions de postes se sont révélés indolores en raison de l’arrivée devant les classes de la première promotion des enseignants débutants issus de la réforme de la formation, il en ira différemment en 2011.

L’an prochain, 16 000 suppressions sont prévues dans le public contre 2 000 dans le privé. Inadmissible pour les tenants du privé et, notamment, pour Béatrice Barraud, présidente nationale de l’association des parents de l’école libre, APEL : " les enseignants exerçant dans nos établissements sont tous devant des élèves, ce qui est loin d’être le cas des enseignants de l’enseignement public. 22 000 enseignants du 1er degré public ne sont pas devant des élèves ! C’est pourtant l’effectif global qui sert de base de calcul " (Famille et éducation, septembre 2010).

Il semble que le ministère a tenu compte de ce paramètre : si le principe de parité public/privé, institué par la loi Debré de 1959 avait été appliqué, ce sont environ 3 200 postes qui auraient dû être supprimés pour 16 000 suppressions dans le public. Le privé peut également basculer certains postes d’enseignants du primaire dans le secondaire : la démographie scolaire et la loi autorisent cet exercice. Quand le primaire perd régulièrement des élèves, - 3 000 en 2009 par rapport à 2008, collèges et lycées en gagnent 7 065 de plus sur la même période.

LA PRESIDENTE DE L’APEL SONNE LE TOCSIN

Un jeu sur les marges qui ne peut convaincre les fidèles du privé. Pour Béatrice Barraud, " la diminution, année après année, des postes d’enseignants sera intolérable à la rentrée 2011… de nombreuses écoles vont devoir fermer faute d’enseignants affectés ". La présidente de l’APEL sonne le tocsin et agite la menace de l’action collective via le site Intranet de l’association : " il nous permettra de mobiliser en un temps record l’ensemble des parents si les résistances politiques nous y conduisaient ".

Une manifestation de grande ampleur des partisans de l’enseignement catholique est-elle possible comme ce fut le cas le 24 juin 1984 ? Il s’agissait alors d’une démonstration de force contre un gouvernement de gauche, celui de Pierre Mauroy.

Christian Bonrepaux

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