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Motion des membres de l’IRISES-CERSO (Université Paris Dauphine), 5 décembre 2008

mardi 9 décembre 2008, par Elie

Les membres de l’IRISES-CERSO (UMR CNRS 7170) réunis en AG le 5 décembre 2008 demandent le retrait du projet de décret réformant les statuts des enseignants chercheurs ; rejettent le démantèlement du CNRS et la précarisation de l’emploi des jeunes chercheurs et plus généralement des emplois scientifiques (IATOS, ITA, personnel de bibliothèque).

Les réformes en cours, préparées sans concertation, vont à l’encontre d’une politique de recherche et d’enseignement de qualité.
Les membres de l’IRISES-CERSO s’opposent :

- aux pleins pouvoirs des présidents des universités dans une gestion individuelle et locale des carrières et à la dépossession des instances paritaires nationales élues de leurs prérogatives.

- à la modulation des services conduisant à assimiler l’enseignement à une sanction et à le réduire à une tâche officiellement « non-noble » par opposition au prestige supposé de la recherche. Cette politique ne peut aboutir, à l’avenir, dans un contexte de désengagement financier de l’Etat et de durcissement du système normatif d’évaluation, qu’à un alourdissement des services d’enseignement jusqu’à 384 heures annuelles et à une dévalorisation du statut d’enseignement-chercheur.

- à la sortie progressive des statuts de la fonction publique d’Etat à laquelle risquent de conduire ces réformes inappropriées.

- au démantèlement du CNRS en instituts, au mouvement de suppression de la quasi-totalité des UMR, et à la diminution des postes de chercheurs statutaires mis en concurrence avec des chaires dites d’excellence.

- à la précarisation croissante de la recherche et de l’enseignement supérieur qui se traduit par une réduction drastique du nombre de postes pour les jeunes chercheurs.

Dans ces conditions d’incertitude totale, les membres de l’IRISES-CERSO considèrent qu’ils ne sont plus en mesure d’assurer sereinement leurs missions et envisagent l’ensemble des formes d’action leur permettant de manifester leur opposition à ces réformes (boycott des évaluations et des expertises, grève administrative, etc.).