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Motion du CA de l’université de Toulouse 2 (16 décembre 2008)

mercredi 17 décembre 2008, par Elie

Pour améliorer le statut des enseignants-chercheurs

Le statut des enseignants-chercheurs a besoin d’être revalorisé et adapté aux profondes transformations de notre métier. Il est nécessaire d’accompagner les tâches multiples et nouvelles qui s’accumulent tant dans notre travail de recherche que dans notre enseignement. Il est nécessaire de revaloriser nos fonctions de recherche et d’enseignement. Il est nécessaire de trouver les moyens d’accompagner chacun dans ses choix professionnels, qui peuvent le conduire à se consacrer temporairement à une recherche stimulante et innovante, à accepter sans y sacrifier sa carrière ou sa vie personnelle les fonctions nécessaires à la bonne marche de notre collectivité, à s’investir pour un temps dans l’innovation pédagogique dont nos étudiants ont besoin.

Le projet de décret soumis actuellement à consultation, visant à modifier le statut de 1984, est une duperie qui, utilisant ce constat, fait semblant de vouloir y porter remède en visant, en fait, à imposer une logique qui remplacerait le fonctionnement collégial des universités par une gestion managériale des ressources humaines.

Il crée une hiérarchie qui part de la présidence et permet d’imposer, sans garantie ni recours, des services et des tâches au bon vouloir des clientélismes.

Il met en concurrence chacun avec ses collègues : dès lors que le volume global d’enseignement reste fixé par l’Etat, la part laissée à la prétendue liberté des universités est dérisoire : elle consiste à les amener à demander à un collègue d’accepter du travail supplémentaire non-rémunéré pour financer les tâches d’un autre collègue dans sa recherche ou dans la gestion d’une composante.

Il est la marque d’un mépris pour les tâches d’enseignement présentées comme une sorte de punition destinée à sanctionner ceux qui seraient de mauvais chercheurs.

Il reste dans un flou bien dangereux et porteur de clientélisme, dans l’évaluation des fonctions d’enseignement.

Il ne permet pas d’inclure dans un service repensé les tâches de gestion ou d’accompagnement pédagogique.

Il exclut toute revalorisation de notre métier.

Le Conseil d’administration de l’université de Toulouse II - Le Mirail demande à son Président et à son équipe :

- d’exiger les amendements nécessaires à ce projet de décret pour qu’il réponde effectivement aux besoins des transformations de notre fonction et au respect de la spécificité du statut universitaire ;

- de mettre en place les procédures de gestions collégiales et de recours qui nous permettent de nous opposer à la logique managériale que veut induire ce décret.

Motion votée à l’unanimité le 16 décembre 2008.