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Motion adoptée par la Commission paritaire de lettres modernes de l’université de Nice

Jeudi 6 décembre

lundi 17 décembre 2007, par Laurence

La Commission Paritaire de lettres modernes, réunie le 6 décembre 2007, demande que la loi dite Libertés et Responsabilités des Universités soit abrogée ou suspendue.

En effet, si nous pensons, à l’instar des réflexions collectives menées dans d’autres universités, qu’une réforme est nécessaire afin de mieux remplir la mission de service public qui est la nôtre, nous considérons que le texte voté dans la précipitation et sans la concertation nécessaire au mois d’août 2007 ne le permettra pas.

- La LRU prévoit une concentration sans précédent du pouvoir entre les mains du président de l’université et réduit les dispositifs de contre-pouvoir ;

- Elle bouleverse les modalités de recrutement des enseignants-chercheurs : comités de sélections proposés par le président pour chaque poste à pourvoir, droit de veto présidentiel sur les nominations (art. 6 et 11) et affaiblissement du mode de recrutement par les pairs, pourtant standard international.

- Elle remet en cause le statut d’enseignant-chercheur (art. L 954-1) en permettant la modulation des services sans référence nationale et en autorisant l’emploi de CDD et CDI (art. L 954-3 du Code de l’Education) directement sous la responsabilité du Président.

- En favorisant une concurrence financière entre les Universités, elle prépare à terme la fermeture des filières « non rentables », en particulier des filières de lettres des universités de province.

Nous demandons donc que des négociations soient engagées par le gouvernement sur la base des propositions et des contre-propositions faites par les syndicats, les coordinations, Sauvons La Recherche (SLR) et Sauvons l’Université.