Accueil > Le mouvement de 2009 > Actions / Courriers / Réponses individuelles et collectives > Décision de grève du département de Physique de l’Institut Galilée, Université (...)

Décision de grève du département de Physique de l’Institut Galilée, Université de Paris 13 (2 février 2009)

mercredi 4 février 2009, par Elie

Une assemblée générale du département de physique de l’Institut Galilée s’est tenue
ce lundi 2 février 2009.

Les membres du département réunis ce 2 février se déclarent en accord
avec la motion votée le 9 janvier 2009 par les enseignants-chercheurs
de l’UFR de sciences économiques et de gestion de l’Université Paris
13 demandant l’abandon du projet de décret portant sur la réforme du
statut des enseignants-chercheurs (cf. texte en fin de ce message ).
Ils s’indignent des propos tenus par le président de la République le
22 janvier 2009 à l’occasion du "lancement de la réflexion pour une
Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation" et demandent la
suspension des réformes concernant l’enseignement supérieur et la
recherche et l’ouverture de négociations entre les différents
partenaires concernés (syndicats, CPU, ministère, EPST y compris
l’ensemble des organismes de recherche).

Motion adoptée à l’unanimité moins 1 abstension

En conséquence, ils appellent à la grève reconductible à partir de ce jour.

Adopté à l’unanimité moins 1 contre et 2 abstensions


CONTRE LE DECRET PORTANT SUR LA REFORME DU STATUT DES ENSEIGNANTS-
CHERCHEURS.
9 janvier 2009

Motion votée à l’unanimité par les enseignants-chercheurs
UFR de sciences économiques et de gestion de l’Université Paris 13

Les enseignants-chercheurs en sciences économiques de l’université
Paris 13, réunis à l’occasion d’un conseil de laboratoire le 9 janvier
2009, ont voté à l’unanimité la motion suivante, qui demande l’abandon
du projet de décret portant sur la réforme du statut des enseignants-
chercheurs ; motion transmise pour signature aux enseignants-
chercheurs absents à cette réunion :

Premièrement

L’activité des universitaires repose sur des missions d’enseignement
et de recherche indissociables pour la qualité de l’enseignement
supérieur et de la recherche universitaire.
Le décret portant sur la réforme du statut d’enseignant-chercheur
permet d’octroyer, sur la base de l’évaluation des seules activités de
recherche, des décharges individuelles de service d’enseignement
compensées par des surcharges imposées à d’autres collègues.
Ce mécanisme de surcharge d’enseignement, en cas de mauvaise
évaluation des activités de recherche, revient à considérer
l’enseignement comme une sanction et sa pratique comme une punition.
C’est indigne des valeurs que doit porter l’université, dont la
mission première est précisément la transmission des savoirs ! C’est
également inefficace pour la qualité de l’enseignement, puisque ce
mécanisme conduit à faire enseigner plus ceux qui sont estimés, par
ailleurs, comme moins performants.

Nous souscrivons à la nécessité d’une évaluation régulière des
activités d’enseignement et de recherche, selon des modalités qui
devront être déterminées de façon concertée. Mais l’ensemble des
activités des enseignants-chercheurs doit être pris en compte dans la
définition des services et valorisé.
En effet, depuis plusieurs années, l’évolution de la profession s’est
traduite par un accroissement conséquent des tâches administratives
dont la plupart ne sont pas comptabilisées dans le service des
enseignants-chercheurs concernés.
En l’absence d’un cadrage national fixant les modalités de
comptabilisation des différentes tâches assurées par les enseignants-
chercheurs, la définition des services, telle qu’elle est prévue dans
le décret, se fera à la discrétion des conseils d’administration et
des chefs d’établissement ; laissant ainsi la place à l’arbitraire et
au localisme.

Nous considérons donc que les dispositions du présent projet de
décret ne sont absolument pas en mesure de répondre aux objectifs
poursuivis de promotion de la recherche. Pour toutes ces raisons, nous
demandons l’abandon du projet de décret au profit d’un texte répondant
à l’ensemble de nos préoccupations.

Deuxièmement

Si ce projet n’est pas abandonné, nous nous engagerons dans toute
action propre à empêcher son adoption (ou à conduire à son
abrogation), en concertation avec les autres universités.