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Université : la montée du « mal-être » des enseignants-chercheurs - Fabien Soyez, NousVousIls, 13 octobre 2015

mercredi 14 octobre 2015, par Tournesol, Pr.

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Les enseignants-chercheurs expriment leur "mal-être". En cause, les restructurations, la précarisation, l’intensification des tâches et l’incertitude sur les financements.

Les syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche « constatent unanimement une montée sans précédent du mal-être et du nombre de dépressions  » des enseignants-chercheurs et des personnels administratifs des universités, rapporte Le Monde.

A l’origine de cette souffrance au travail : de nombreuses réformes successives, le passage à l’autonomie, mais aussi les fusions d’établissements, et une « compétition acharnée pour décrocher des budgets de recherche », indique le quotidien.

Dans de nombreuses universités, des cas de harcèlement sont signalés aux CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), et un nombre croissant d’agents parlent de «  mal-être » et même de «  très fort mal-être », selon Le Monde.
« Une pression » de plus en plus forte

Les chercheurs se plaignent d’une «  pression » de plus en plus forte, exercée notamment sur eux par leurs établissements respectifs. «  Dans un laboratoire de l’université d’Aix-Marseille, le directeur a exclu ou mis à la retraite trois chercheurs accusés de ne pas assez publier, donc d’entamer la réputation de l’équipe », explique Max Lebreton, représentant de la FSU (Fédération syndicale unitaire), au Monde.

Spécialiste de la psychodynamique du travail au Cnam, Marc Guyon remarque dans l’enquête que, « comme dans de grandes entreprises », certains modes d’organisation du travail à l’université « sont facteurs de risques psychosociaux », en plus de «  la surcharge et l’intensification des tâches  », des « restructurations permanentes », de la précarisation, et de «  l’incertitude sur les financements  ».

Fabien Soyez