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Des revues se mettent en grève ! màj 17 février 2020

vendredi 7 février 2020, par Laurence

NB : cela a commencé le 17 décembre par la décision d’Open Edition "ils ferment les facs, fermons les sites". Voir ci-dessous.

Le site d’Université Ouverte ordonne la liste des revues en lutte

Toutes les motions des revues sont à retrouver ici :

https://mensuel.framapad.org/p/9eqw-motions-revues?lang=fr

Vous pouvez ajouter vous-même la motion de votre revue sur le framapad en vérifiant qu’elle ne s’y trouve pas déjà et en respectant l’ordre alphabétique.

N’oubliez pas de nous signaler les motions dont vous avez connaissance (webmaster@sauvonsluniversite.com).


LPPR – Derrière les injonctions à publier, une mise en danger de l’édition scientifique.

Les rapports préparatoires à la LPPR annoncent d’importantes menaces sur les publications scientifiques et la diffusion de la recherche.

[…] La logique d’évaluation de la performance scientifique qui fonde la LPPR repose sur une absence complète de réflexion sur le financement des publications supposées appuyer la mesure de cette performance et sur une méconnaissance évidente des conditions effectives de ce travail, supposé immédiat et bénévole. Les 3 rapports de la LPPR projettent en creux l’image d’une publication scientifique fragilisée, précarisée. En ignorant un des acteurs majeurs de la diffusion des savoirs et de la valorisation de la recherche dans la communauté scientifique comme auprès de la société civile, et contrairement aux objectifs affichés, la LPPR offre à la recherche française l’assurance de décrocher du classement international en matière de publications.

Par Damien de Blic, co-directeur de la collection Libre cours des Presses Universitaires de Vincennes et Cécile Sorin, administratrice provisoire des Presses Universitaires de Vincennes
Saint-Denis, le 5 février 2020
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LPPR & Edition

Deux articles de presse sur ce mouvement :

- "Réforme de la recherche : des revues « en lutte »", Libération, 24 janvier 2020
- "Les revues scientifiques fragilisées par les projets de loi, tribune des revues mobilisées", Le Monde, 28 janvier 2020.

Une chronique radio :

- "Les revues en grève", Jacques Munier, France Culture, 3 février 2020


"Ils ferment les facs, fermons les sites"

Pour le retrait du projet de loi sur les retraites, les plateformes d’OpenEdition sont inaccessibles (17 décembre)

Le 16 décembre 2019, les personnels d’OpenEdition, infrastructure de
recherche publique française, réunis en assemblée générale, ont voté
(81 % des votes exprimés) l’inaccessibilité aux plateformes OpenEdition
Journals, OpenEdition Books, Calenda et Hypothèses pour une durée de 24 heures à
partir du 17 décembre, minuit, heure française.

Nous nous associons aux travailleurs et travailleuses des secteurs public
et privé en lutte et nous demandons le retrait du projet de loi de réforme
des retraites actuellement défendu par le gouvernement français.


En soutien aux personnels d’OpenEdition : notre lutte doit être aussi numérique

le 20/01/2020 par L’équipe des rédacteurs d’Academia

Le 16 décembre 2019, les employés·es d’OpenEdition réuni·es en assemblée générale ont voté le blocage pour 24h des plateformes qu’elles et ils maintiennent et animent dans le cadre de la journée interprofessionnelle du 17 décembre 2019 contre la réforme des retraites.

Nous, travailleur·es de l’enseignement supérieurs et de la recherche, avons découvert cette initiative avec enthousiasme.

Dans le contexte d’une réforme des retraites qui accroît les inégalités et d’une loi de programmation pluriannuelle de la recherche qui poursuit le travail de démantèlement des statuts de la recherche publique, mais aussi d’un mouvement plus vaste et plus ancien de précarisation constante des conditions de travail dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) dont Parcoursup et la mise en place de frais d’inscription à l’université publique, la question des modalités de résistances et de lutte des travailleurs de l’ESR se pose avec une acuité croissante.

L’initiative des personnels d’OpenEdition et leurs prises de position répondent en partie à ces interrogations, tout en représentant une participation de poids à la mobilisation en cours. Il ne s’agit de rien de moins que de la réappropriation d’un outil de travail par les agents qui en sont le plus souvent invisibilisés, derrière une novlangue numérique qui veut nous faire croire à une production immatérielle, hors sol et sans travailleur·es.

L’économie numérique des savoirs est un lieu privilégié d’appropriation et d’exploitation par le système capitaliste de notre travail de production et de diffusion de connaissances. Les conflits récurrents avec les multinationales marchandes de l’édition scientifique qui s’accaparent des savoirs publics nous le rappellent. Il est donc nécessaire que cette économie numérique devienne aussi un terrain de lutte sociale, tout comme le sont les universités, les transports, etc.

Nous avons également découvert que l’action légitime des employé·es d’OpenEdition s’est attirée les foudres des tutelles de leur laboratoire, qui sont bien souvent aussi nos propres tutelles. Suite au blocage de 24h des plateformes d’OpenEdition, ces tutelles ont convoqué l’ensemble des responsables de services du laboratoire pour un « recadrage administratif ». De surcroît, les travailleur·es d’OpenEdition se sont vu·es interdire l’usage d’un moyen de communication qu’elles et ils font exister au quotidien (http://leo.hypotheses.org) pour informer les usagers de leur action (finalement rendue publique sur Academia) ! Nous y voyons une entrave à la liberté d’expression salariale et syndicale.

En tant qu’usagers d’OpenEdition (OpenEdition Journals, Calenda, Hypothèses, Books…), mais aussi en tant que contributrices et contributeurs directs ou indirects à ces outils de travail qui sont aussi les nôtres, en tant que membres des rédactions des revues, gestionnaires de listes d’information, carnetier·es, autrices et auteurs de livres et d’articles scientifiques, organisatrices, organisateurs et participant·es à des événements scientifiques, membres de comités scientifiques…, nous soutenons l’action des travailleuses et travailleurs d’OpenEdition et nous tenons à leurs côtés dans la lutte.


Communiqué de presse des revues en lutte

17 janvier

Aux côtés de laboratoires, départements, UFR chaque jour plus nombreux, 45 revues scientifiques, principalement en sciences humaines et sociales, rejoignent la mobilisation contre la réforme des retraites et la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Le vendredi 17 janvier 2020, 127 membres de comités de rédaction se sont réuni.e.s pour organiser la poursuite du mouvement et l’interruption du cours normal de la production scientifique. Plus d’une dizaine de revues sont déjà en grève. Deux motions ont été votées en soutien à tous les travailleur.se.s qui participent à la fabrication des revues et à la diffusion des articles en ligne. Plusieurs actions auront lieu la semaine prochaine, dont la publication d’une tribune commune et une présence collective visible dans le cortège « Enseignement Supérieur et Recherche » (ESR) du 24 janvier. Elles seront prolongées par d’autres types d’intervention par lesquelles les revues entendent se mettre au service du mouvement social et défendre un véritable service public d’enseignement supérieur et de recherche.

#revuesenlutte Contact : com_mob_revues@framalistes.org

Compte-rendu de l’AG des Revues à télécharger ci-après

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AG des Revues