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Universités : « Il est temps de reprendre les cours » - Libération, 6 avril 2009

lundi 6 avril 2009

Le président de la Conférence des présidents d’université estime qu’il y a eu « suffisamment d’avancées » et que prolonger le mouvement menacerait l’année des étudiants.

Le président de la Conférence des présidents d’université, Lionel Collet, a estimé ce lundi qu’il « y a eu suffisamment d’avancées pour considérer qu’il est temps de reprendre les cours », après dix semaines de protestation contre les réformes de l’enseignement supérieur.

« Nous avons jusqu’à juin pour réaménager l’enseignement, et permettre le bon déroulement des examens », a déclaré Lionel Collet, président de l’université Lyon-I, lors d’une conférence de presse, soulignant que « si les cours restent perturbés au-delà de mi-avril, après les vacances, l’année universitaire sera menacée » pour certains étudiants.

« La non-suppression d’emplois, la réécriture du décret sur les enseignants-chercheurs, le report d’un an de la réforme sur la formation des maîtres : tout n’a pas été obtenu, mais beaucoup. »

Modalités de rattrapage

« Il y a ceux (le gouvernement, NDLR) qui donnent et ne veulent pas dire qu’ils donnent, et ceux (les syndicats, NDLR) qui reçoivent, et ne veulent pas reconnaître qu’ils ont obtenu des choses », a-t-il déploré.

Il a précisé avoir refusé de répondre à une demande du ministère de l’Education, qui souhaitait connaître les modalités de rattrapage des cours de chaque université, estimant que « chaque président est assez grand pour prendre ces décisions » de façon autonome.

En n’assurant plus les cours, « l’université prend le risque de s’affaiblir en laissant partir des étudiants vers des établissements privés ou vers les filières sélectives », a-t-il prévenu.

« Certains pays - je ne peux pas dire maintenant lesquels - remettent en cause la maintien des conventions qui les lient avec des universités françaises », en raison du grand nombre de cours supprimés depuis le début du conflit, a-t-il déploré.

(Source AFP)


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