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Reims Campus bloqué : ça s’enlise ou ça se dégonfle ?, L’Union, 9 avril 2009

vendredi 10 avril 2009

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Reims
Campus bloqué : ça s’enlise ou ça se dégonfle ?

Les cortèges des pro et des antiblocage n’ont pas drainé de grandes foules hier. Mais pendant ce temps, le campus était toujours fermé.
ALORS, ça s’enlise ou ça se dégonfle ? Les deux points de vue peuvent se défendre quand on jauge l’évolution de la situation du campus Croix-Rouge de Lettres / Droit à Reims au vu des événements d’hier.
D’un côté, on peut certes dire que ça s’enlise puisque, une nouvelle fois, le campus est resté fermé par décision administrative : celle-ci, qui portait initialement sur la seule journée de mardi, a été en effet reconduite pour hier. Et donc, toujours pas de reprise des cours à signaler, alors que cela fait maintenant plus de trois semaines que la situation s’est « dénormalisée ».

Un bruit courait même selon lequel la fermeture se poursuivrait désormais jusqu’à mardi prochain, date annoncée de la prochaine AG ! Mais ce bruit était démenti par la présidence. Ce qui n’empêchait pas cette même présidence de laisser entendre que l’arrêté de fermeture pourrait bien être reconduit pour aujourd’hui ! « On avise au jour le jour en fonction de la situation » commente le vice-président Gellé.

Et puis d’un autre côté, on peut percevoir un début de dégonflement du mouvement d’agitation (dégonflement peut-être lié d’ailleurs précisément à la décision de fermeture administrative évoquée plus haut, qui gêne l’organisation de rassemblements). Certes, il y a encore eu des manifs, et pour une fois, les deux camps, pro et antiblocage, ont eu la leur : les anti se sont rassemblés en début d’après-midi au siège de la présidence de l’université, dans laquelle ils ont fait irruption, aux cris de « Vistelle collabo » (le président de l’université étant soupçonné de préférer écouter les bloqueurs que les « travailleurs »), avant de se déplacer vers la place d’Erlon du centre-ville ; tandis que les pro, eux, groupés derrière une banderole proclamant « le savoir n’est pas à vendre », avaient choisi uniquement cette même place pour leur action. Celle-ci était déjà finie lorsque le camp adverse y est arrivé, ce qui fait qu’on n’a pas eu d’électrochoc entre les deux groupes.

Mais ces groupes sont apparus relativement maigres : les anti devaient être une centaine, les pro une petite centaine. On était loin par exemple du millier habituel de participants aux AG. Ça sent l’approche des vacances ou le « désabusement » ?
Il est sans doute prématuré d’en tirer des conclusions. Ce qui semble plus net en revanche, c’est la triste publicité que ce mouvement protestataire constitue pour le campus des sciences humaines rémois. Des enseignants ne manquent pas de relever que c’est déjà la troisième grève en quatre ans !
On comprend que certains parents commencent sérieusement à envisager de confier leurs enfants étudiants au privé…

Antoine Pardessus