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Pécresse : « Pour les examens, le temps est compté » - Le Parisien, 8 avril 2009

samedi 11 avril 2009

Confrontée depuis la fin janvier à un mouvement universitaire inédit par sa longueur, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, s’inquiète dans notre journal des menaces qui pèsent sur les examens.

Propos recueillis par C.D.S. |

De nombreux enseignants-chercheurs souhaitent que le second semestre soit automatiquement validé. L’envisagez-vous ?

Valérie Pécresse. Clairement non. Il est essentiel que tous les enseignements qui n’ont pas été assurés ces dernières semaines le soient avant les examens. Il en va de la crédibilité de nos universités à l’étranger et de la valeur de nos diplômes : comment leur caractère national pourrait être préservé si tous les étudiants n’ont pas bénéficié de la même formation ?

Comment faire alors pour sauver l’année ?

Pour les examens, le temps nous est compté. Si le rattrapage est organisé sous quinze jours, en mettant les cours en ligne ou en organisant des enseignements supplémentaires, le second semestre sera sauvé. En revanche, si au retour des vacances de Pâques, les cours continuent à être perturbés, l’année universitaire sera menacée. C’est l’image de nos universités, leur rayonnement, leur attractivité, qui seront alors touchés.

Certains enseignants- chercheurs refusent de présider les jurys du bac. Craignez-vous cette menace ?

Là encore, il est impensable de boycotter le baccalauréat. Et dans les universités, les blocages ne se justifient plus. Ce ne sont pas des modes d’action respectueux des élèves ou des étudiants. La seule voie responsable, c’est le dialogue. Depuis le début du conflit, de nombreuses réponses ont été apportées sur l’emploi, le statut des enseignants-chercheurs et la formation des maîtres. J’ai le sentiment que la plupart des craintes ont pu être levées.

Pourquoi la contestation se poursuit-elle, alors ?

Nous vivons un contexte de réformes lourd et compliqué, ainsi qu’une crise qui attise les craintes, avec de petites minorités très déterminées et violentes, comme on l’a vu ce week-end à Strasbourg en marge du sommet de l’Otan. Elles instaurent un climat de peur dans certains campus où l’on voit pénétrer des bandes encagoulées. Sans parler des attaques délibérées contre les présidents, comme ce soir (hier soir) à Orléans.

La violence est inacceptable, car contraire à toutes les valeurs de l’université.

Le Parisien


Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/societe/pe...