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La fac de lettres reste - Le Bien public, 16 avril 2009

jeudi 16 avril 2009

Le mouvement anti LRU se durcit sur le campus de l’université de Bourgogne où le blocage de la faculté de droit-lettres a été décidé hier jusqu’au 5 mai, après le retour des vacances...

Même si plusieurs dizaines d’étudiants ont levé la main, hier, pour voter contre le blocage de la faculté de droit-lettres et de ses annexes, le mouvement engagé depuis 20 jours a été reconduit, à l’issue de l’assemblée générale, qui s’est déroulée l’après-midi, devant les amphithéâtres Aristote-Platon, à Dijon. Les interventions de professeurs, chercheurs et étudiants se sont succédé pour exprimer divers points de vue, pour ou contre le blocage. Mais c’est le vote final à main levée, qui a décidé de la poursuite de ce mode d’action empêchant la tenue des cours. Le blocage a été décidé jusqu’au mardi 5 mai.

Une course de chariots

Ce jeudi 16 avril, une course de chariots de supermarché est annoncée en ville, avec des participants déguisés ; le départ est donné à 8 heures devant l’amphithéâtre Roupnel. A 10 heures, une table ronde sur les réformes européennes se déroulera à l’amphithéâtre Gabriel avec des étudiants étrangers.

Suivront deux manifestations, l’une silencieuse à 14 heures en direction du centre-ville, l’autre « festive », à partir de 19 h 30, au départ de la place de la Libération.

Vendredi, à 18 heures, une assemblée générale interprofessionnelle du « collectif du 19 mars » est organisée à l’amphithéâtre Roupnel.

La Sainte-Valérie

Le collectif a prévu de se mobiliser pendant les vacances de Pâques, en particulier le 28 avril, à 14 heures, jour de la Sainte-Valérie. Une manifestation sera organisée à Dijon, et dans d’autres villes de France, l’occasion de souhaiter « sa fête à la ministre Valérie Pécresse »...
Plus largement, les étudiants mobilisés contre la loi LRU et ses décrets (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) indiquent ne pas adhérer à un projet de société portant une «  vision commerciale de l’université ». Ils disent défendre une « université publique pour tous », et craignent une dérive à l’anglo-saxonne, où l’université serait réservée aux plus nantis, et où une compétition opposerait des universités riches à d’autres moins dotées...

Le 1er mai, les étudiants comptent établir des ponts avec les manifestants se mobilisant pour d’autres luttes sociales, par exemple celle visant la défense des hôpitaux publics.

Le syndicat Uni, qui avait déposé un recours au tribunal administratif contre le blocage, a pour sa part indiqué qu’il lançait une nouvelle action : la réclamation par tous ses sympathisants du remboursement des frais d’inscription auprès de l’université de Bourgogne «  en raison de l’absence de la tenue des cours ».

Anne-Françoise BAILLY


Voir en ligne : http://www.bienpublic.com/actu/regi...