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Ça consulte pas mal à Paris - Marie Barbier, "L’Humanité", 28 février 2009

lundi 2 mars 2009

Université . Valérie Pécresse recevait hier les présidents et les syndicats d’enseignants. Les partis de gauche lancent leur propre consultation.

Après quatre semaines de mobilisation des enseignants chercheurs, Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur, recevait hier, au cours d’une journée marathon, les présidents d’université, puis les syndicats de l’enseignement supérieur, pour tenter de dénouer le conflit sur le statut des enseignants-chercheurs.

Dans la matinée, la Conférence des présidents d’université (CPU) était conviée au ministère pour connaître les premières orientations de Claire Bazy-Malaurie, la médiatrice chargée de réécrire le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs, au coeur du conflit actuel dans les universités. Le président de la CPU, Lionel Collet, a estimé que cette réunion était une «  première étape ». D’autres rencontres devraient avoir lieu en début de semaine prochaine. Dans un communiqué, la CPU explique avoir « remis à la ministre le texte voté lors de la plénière du 19 février dernier, et rappelé les principes qui animent et réunissent les présidents d’université sur ce dossier ». À la sortie de la réunion, le président de Paris-V, Axel Kahn, a estimé qu’il y avait « une négociation », avec « plusieurs partenaires qui commencent à discuter ». Il a aussi assuré que l’ancien projet de décret n’était « plus valable aujourd’hui » et serait «  réécrit ».

Après les présidents d’université, la ministre et la médiatrice continuaient leurs concertations dans l’après-midi avec les syndicats SGEN CFDT, l’UNSA éducation, Autonomes Sup. Le SNESup, premier syndicat des enseignants-chercheurs, a décidé de boycotter cette rencontre. À l’ouverture de la réunion, qui devait durer jusqu’en fin d’après-midi, Valérie Pécresse a déclaré : « Je souhaite que d’ici la fin de la journée nous puissions nous mettre d’accord sur les grandes orientations du nouveau décret. »

Mercredi soir, le premier ministre, François Fillon, s’est livré à un véritable déminage de terrain avant cette réunion, annonçant dans un premier temps la remise à plat du décret contesté, puis le gel des suppressions de postes dans les universités en 2010 et 2011.

Par ailleurs, le PS, le PCF et les Verts ont annoncé qu’ils lanceraient dans les prochains jours une « consultation nationale sur l’université et la recherche » : étudiants, personnels, citoyens. L’objectif est de « définir les grandes orientations d’une politique progressiste de l’enseignement supérieur et de la recherche », déclinée ensuite en propositions concrètes.


Voir en ligne : http://www.humanite.fr/2009-02-28_S...