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Majorité de bloqueurs à l’Université du Mirail - LibéToulouse, 20 avril 2009

lundi 20 avril 2009

Cruciales : après 10 semaines de grève, les assemblées générales se sont succédées à la faculté du Mirail.
Celle des enseignants et du personnel administratif a voté la poursuite de la grève. Deux heures plus tard, la seconde a rassemblé prés de 1500 étudiants. Ils ont reconduit le blocage

12H00 Université du Mirail. L’assemblée générale du personnel et des enseignants de l’Université du Mirail vient de s’achever. Elle a rassemblé prés de 200 participants. Après deux heures de débats, le résultat du vote donne 176 pour la poursuite de la grève, 13 voix contre, et deux abstentions.

« Nous assumons, commente Daniel Welzer-Lang, professeur de sociologie. Le président de l’Université et les pouvoirs publics veulent nous faire passer pour de dangereux irréductibles. Ce n’est pas le cas. Nous voulons juste voir nos revendications aboutir, et il n’y a pas d’autres moyens que la grève et le blocage pour se faire entendre. Jusqu’ici le texte de loi n’a toujours pas été remis à plat ».

« C’est vrai, mais le blocage est contre productif, rétorque Jacques Alexandropoulos, directeur de l’Unité de formation et de recherche (UFR) d’histoire. La majorité des enseignants rejette les lois Pécresse. Mais ils ne sont pas tous d’accord sur la façon de s’y opposer ».

« Le blocage vide la fac au lieu de la mobiliser, ajoute-t-il. Beaucoup d’enseignants sont partisans de remplacer les cours par des forums et des discussions. Il faut passer à l’étape des contre propositions ».

Après celle des enseignants et du personnel, l’assemblée générale des étudiants prend possession de l’amphi. Dans les couloirs, les discussions sont animées. Mikael, étudiant en philo « ne doute pas du vote de ses camarades pour la reconduction du blocage ». Rémi, 25 ans, se dit lui aussi « pour la poursuite de la grève, même si c’est dur de bloquer la fac aussi longtemps. Il faudrait trouver des moyens plus originaux pour maintenir le rapport de force ».

« Mieux vaut perdre une année que son avenir », intervient Mathieu, 22 ans. En attendant le début de l’ag un buffet est installé à coté de la tribune. Les bénéfices des sandwichs et des sodas vont au comité de lutte. Tristan, 23 ans porte parole dudit comité estime que le « moment est crucial : le vote de la faculté du Mirail pour ou contre la poursuite du blocage sera un signal fort au niveau national », dit-il.

13H00. Il n’y a plus une seule place assise de libre dans l’amphi. « Nous sommes au moins 1500, estime Ludivine Labbé porte-parole de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) La mobilisation ne faiblit pas. C’est un bon présage pour la prochaine manifestation unitaire du premier mai ».

16 H00. L’assemblée générale vote pour le blocage jusqu’au mardi 28 avril.

J-M.E


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