Aix-Marseille : les examens transformés ou remis pour certains étudiants (La Provence, 23 avril 2009)

Dans 20 à 25 universités (sur 83 en France), une partie des enseignants-chercheurs et étudiants entament leur 12e semaine de grève des cours et des amphis.

Le gouvernement a validé, hier, le projet de décret modifiant le statut des enseignants-chercheurs, élément déclencheur de la colère des universitaires début février.

L’été sera chaud pour certains étudiants, et le printemps aussi. La contestation des réformes engagées dans l’éducation et l’enseignement supérieur n’en finit pas de perturber le fonctionnement de certaines facs. Dans 20 à 25 universités (sur 83 en France), une partie des enseignants-chercheurs et étudiants entament leur 12e semaine de grève des cours et des amphis.

Conséquence, les enseignements ne sont pas assurés normalement durant ce second semestre et la tenue des examens prévus en mai et juin n’est plus possible en l’état. C’est le cas dans l’académie d’Aix-Marseille, dans deux des quatre universités, celles de Provence (24000étudiants, à Marseille et Aix notamment) et d’Avignon et des Pays du Vaucluse (7000étudiants), car celles de la Méditerranée (23000étudiants) et Paul-Cézanne (22000 étudiants) n’ont été que peu perturbées.

À l’Université de Provence (U1), c’est l’heure des vacances de Pâques cette semaine. Mais la pyramide des chaises édifiée par les étudiants mobilisés trône toujours devant un des amphis de la fac des sciences de Saint-Charles à Marseille, siège de l’université ; le mouvement pourrait repartir dès lundi. Le président de U1, Jean-Paul Caverni, qui a fait procéder à une consultation de tous les personnels ayant donné une majorité de "oui" pour une reprise aménagée, compte, lui, sur un "retour à la normale fin avril".

Dans ce cas, il est prévu, comme l’a préconisé le Conseil des études de la vie universitaire de U1, de "repousser la date butoir du semestre au 30juin" et "d’assurer le rattrapage des enseignements manqués", de "reporter la session de rattrapage à partir du 31 août" au lieu de juin, voire de "valider le semestre sous forme de contrôle continu" à la place des traditionnels partiels de mai et juin. Il reste au conseil d’administration de U1 de valider ce plan de sauvetage.

À l’Université d’Avignon, cette semaine devait être chômée ; elle est en fait une semaine de remise en marche de la machine universitaire, même si la contestation persiste (réunion des personnels mobilisés aujourd’hui) et que les cours sont encore rares. "Le conseil d’administration a décidé de transformer les partiels finaux de l’ensemble des formations en contrôles continus avec un allongement de l’année jusqu’à la fin juin, précise-t-on dans l’entourage du président de l’université, Emmanuel Ethis. On ne pouvait pas déborder sur juillet, pour ne pas pénaliser les étudiants boursiers, ceux qui rendent leurs appartements fin juin ou travaillent l’été."