Accueil > Revue de presse > Facs : peu de manifestants mais toujours des blocages - Le Parisien, 28 (...)

Facs : peu de manifestants mais toujours des blocages - Le Parisien, 28 avril 2009

mardi 28 avril 2009

Enseignants-chercheurs, étudiants et chercheurs, appelés à manifester mardi contre les réformes dans l’Enseignement, ont faiblement mobilisé mais un quart des universités restaient perturbées, treize semaines après le début du mouvement.

Entre 4.500 (police) et 15.500 (organisateurs) ont manifesté dans neuf grandes villes de France, selon les remontées des bureaux de l’AFP à 18 h 30, pour cette onzième journée de manifestations depuis le début du mouvement le 2 février.
La participation a été comparable à celle observée lors de la précédente journée, le 8 avril, marquée par un net essoufflement, avec entre 4.200 et 12.000 manifestants dans toute la France (évaluation portant sur huit villes). Les journées du 10 février et du l9 mars avaient réuni jusqu’à 100.000 personnes selon les organisateurs (43.000 selon la police le 10 février, pas de chiffre disponible pour le 19 mars).

Ce mardi, le fait notable a été la convergence à Paris du cortège universitaires (1.600 à 12.000 personnes selon les sources) avec celui des personnels hospitaliers protestant contre la loi Bachelot réformant l’hôpital.

2Neuf universités « fortement perturbées »2

Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, « 22 universités (sur 83 au total) étaient perturbées dont 9 assez fortement ». Plusieurs universités, qui devaient reprendre les cours en ce début de semaine, ont voté la reconduction de la grève, souvent jusqu’à lundi, comme Paris IV, Bordeaux-III, Toulouse II et III et Montpellier III. Paris-XII, à Créteil et Paris-Est Marne-la-Vallée étaient en grève partielle. Paris VIII était bloquée totalement. A Lyon II, la présidence de l’université a fermé ses deux campus jusqu’à nouvel ordre, au lendemain d’échauffourées. A Caen, où plusieurs bâtiments étaient fermés, 250 étudiants selon la police ont bloqué mardi après-midi une avenue devant l’université.

2« Passer un décret un week-end a mis de l’huile sur le feu »
2

Le gouvernement pour sa part s’en tient aux concessions qu’il dit avoir consenties sur le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs - publié samedi au journal officiel -, au gel des suppressions d’emplois dans les universités en 2010-2011 et aux reculs sur certaines mesures de la réforme de la formation des enseignants. « Passer un décret un week-end n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. La mobilisation et la colère sont majoritaires », a affirmé à l’AFP Stéphane Tassel, secrétaire général du Snesup-FSU (premier syndicat), demandant des « gestes du ministère » sur les réformes.

La coordination nationale des universités, qui appelait aussi à cette journée, se réunit à nouveau mercredi, à l’université Paris-IV, pour décider de la suite des actions. Pour l’association « Sauvons l’université » (SLU), cela va « relancer le mouvement car les collègues sont outrés par le caractère provocateur du gouvernement ».

A l’approche des examens, les appels à la reprise des cours se sont toutefois multipliés. Le Sgen-CFDT (enseignants) a recommandé la fin aux blocages et la tenue des cours et examens. Deux organisations étudiantes européenne, l’European Students’ Union (dont la Fage) et l’European Democrat Student (dont fait partie l’Uni) ont aussi appelé à « sauver le second semestre » et à ce que les étudiants passent leurs examens.


Voir en ligne : Le Parisien