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Des manifestants investissent l’Hôtel de Ville - Libération, 2 mai 2009

samedi 2 mai 2009

PARIS (AFP) - Plusieurs dizaines de personnes, qui rassemblaient selon eux des étudiants et professeurs, ont occupé vendredi en milieu de soirée l’Hôtel de Ville à Paris avant d’être délogé sans incident par la police, a-t-on appris de source policière.

Selon un des occupants du bâtiment, joint par l’AFP et qui a souhaité garder l’anonymat, le nombre de personnes à l’intérieur s’élevait à "environ 250". Ces personnes ont été évacuées vers 22H00 sans incident, a précisé cet occupant.

La préfecture de police a de son côté estimé à "quelques dizaines" le nombre d’occupants.

Le groupe avait investi une salle du 1er étage de l’Hôtel de Ville, située à proximité de la place de la Bastille où s’est achevée la manifestation parisienne du 1er mai, selon cette même source.

De nombreux membres des forces de l’ordre encerclaient le bâtiment, a décrit un photographe de l’AFP présent sur place.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a "condamné fermement ces comportements aussi absurdes qu’agressifs, qui loin de toute rationalité, ont visé la maison commune des Parisiens".

Cette occupation a provoqué "quelques dégâts matériels", a déploré M. Delanoë dans un communiqué, précisant que "la Ville de Paris sera évidemment conduite à déposer plainte".

Le maire de Paris a salué "l’efficacité des policiers qui, de façon maîtrisée, ont su rapidement rétablir la situation". Selon M. Delanoë, ces manifestants appartenaient au "collectif Je ne veux plus rentrer chez moi de mouvance autonome".

Jeudi soir, un groupe similaire avait brièvement occupé la Sorbonne, avant d’être délogé sans incident par la police. Un des occupants de la mairie a expliqué à l’AFP que ce type d’actions était destiné "à pousser les salariés et étudiants à se mobiliser jusqu’à la grève générale".

Une membre de la "Ronde infinie des obstinés", une marche permanente organisée depuis le 23 mars autour de l’Hotel de Ville pour pousser le gouvernement à revoir ses réformes de l’enseignement, a dénoncé cette occupation, "totalement indépendante du mouvement dans l’Education".

"Ce type d’action est de nature à fragiliser le mouvement enseignant et les rapports avec la mairie de Paris", a déclaré Isabelle Ginot, enseignante à Paris VIIIe et membre du collectif des Obstinés.


Voir en ligne : http://www.liberation.fr/societe/01...