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Universités : "Pas de validation automatique des semestres" - Le Monde, 3 mai 2009

lundi 4 mai 2009

Alors qu’une vingtaine d’universités sont toujours perturbées par le mouvement des enseignants-chercheurs, et que la tenue des examens pourrait être compromise, Valérie Pécresse assure, dans un entretien au Journal du dimanche du 3 mai, qu’il n’est "pas question de valider automatiquement des semestres alors que les enseignements n’auraient pas été délivrés normalement".

La ministre de l’enseignement supérieur, qui se voit en "garante de la qualité de nos diplômes", estime que son "rôle est de protéger les étudiants, de leur permettre de rattraper les cours et de passer les épreuves". Selon elle, si étudiants et professeurs rattrapent les cours "dès maintenant", "on pourra passer les examens avant l’été". "Une trentaine d’universités ont d’ores et déjà démarré les rattrapages", assure Mme Pécresse, qui "refuse de (se) projeter dans le scénario du pire", à savoir l’impossibilité de passer les examens avant l’été.


"C’EST COMPLÈTEMENT ANTIDÉMOCRATIQUE"

Le fonctionnement d’une vingtaine de facultés est affecté par la fronde universitaire, soit quelque 400 000 étudiants qui ne sont pas assurés de pouvoir passer leurs examens. "C’est un véritable désastre", déplore Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, toujours dans le JDD. "D’habitude, tout se calme aux vacances de Pâques parce que les syndicats étudiants ont l’intelligence d’arrêter pour sauver les diplômes. Là, il semble y avoir une sorte de dynamique infernale qui échappe à tout le monde", estime l’historienne.

Le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, a dénoncé dans les blocages le fait d’une minorité et a estimé que ces actions étaient mues par "des raisons qui ne sont pas que rationnelles". "C’est complètement antidémocratique. C’est l’activisme d’une minorité qui gêne tout le monde", a-t-il déclaré dimanche sur Radio J.

Le gouvernement estime que les craintes des enseignants-chercheurs et des étudiants n’ont plus lieu d’être après les gestes qu’il a consentis sur les trois principaux sujets de crispation. Le décret contesté sur le statut des enseignants-chercheurs a été réécrit, les suppressions de postes à l’université sont annulées pour les deux ans qui viennent et le gouvernement s’est engagé à améliorer la formation des enseignants.


Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/societe/artic...