Sur Caen et la situation nationale : "Une vingtaine d’universités perturbées", OuestFrance, 6 mai 2009

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"Une vingtaine d’universités perturbées", Jean-Yves Desfoux

Photo : Heurts avec les forces de l’ordre, hier, devant l’université de Caen. Une jeune femme a été interpellée.

La tenue des examens reste incertaine. À Caen, un face-à-face tendu a opposé, hier, étudiants et forces de l’ordre.
« Il n’y aura pas cette année de diplômes bradés ou de diplômes sans rattrapage », a assuré, hier, Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur. Elle a également, sans surprise, appelé à la reprise des cours dans les universités encore en grève.

À la quatorzième semaine du mouvement, une vingtaine de facs restent perturbées. Dans la moitié d’entre elles, la tenue des examens est incertaine : à Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Paris et Toulouse. Les autres établissements ayant connu des blocages ont, en général, décidé de repousser les examens entre fin mai et début juillet. Dans l’Ouest, c’est le cas au Mans, à Lorient, Nantes ou Rennes 2.

À Caen, la tension est montée d’un cran, hier. Un nouveau blocage a été voté par 1 210 étudiants. Dans l’après-midi, des escarmouches avec les forces de l’ordre ont eu lieu, aux abords du campus du centre-ville. La présidente de l’université, Josette Travert, a convoqué une réunion de crise avec tous les directeurs des filières. Dans certaines disciplines, le semestre semble plus que jamais en danger.

Faut-il des sanctions pour débloquer les campus ? C’est l’avis du député UMP Damien Meslot. Ce dernier a déposé une proposition de loi pour infliger 1 000 € d’amende à toutes personne « qui entrave, même partiellement, l’accès aux enseignements et aux bâtiments. »

À noter : le délai pour déposer une demande de bourse pour l’année 2009-2010 est prolongé d’un mois. Les étudiants ont désormais jusqu’au 31 mai.