La ronde suspendue, les examens aussi ? - Ixchel Delaporte, L’Humanité, 5 mai 2009

Après un week-end festif organisé pour la millième heure de la ronde des obstinés, les universitaires ont lancé un ultimatum au gouvernement.

La ronde s’est arrêtée hier à sa 1 007e heure. Provisoirement arrêtée… Car les universitaires ont profité de l’événement pour lancer un second ultimatum au gouvernement : « Si le 1er juin aucune avancée significative de nos revendications n’est constatée, la « ronde infinie des obstinés » s’invitera dans le débat des élections européennes. De toutes les universités, nous convergerons vers un nouveau point de ronde et nous reprendrons notre marche, jour et nuit, pour rappeler à l’opinion le peu de cas que ce gouvernement fait de l’université et de notre avenir à tous. »

Devant une dizaine de caméras et de journalistes, les enseignants-chercheurs de Paris-VIII, à l’initiative de cette ronde, ont rappelé leur détermination face à un gouvernement « qui stigmatise le risque de la pensée comme un luxe inutile ». Présentée comme un nouvel acte de résistance, la ronde a pour vocation de faire converger en son cercle tous ceux qui luttent pour « une idée de l’université ouverte sur l’avenir, populaire, démocratique, tout entière vouée à sa mission qui est de former des générations d’étudiants et de contribuer à la création de savoirs nouveaux ». Denis Guedj, mathématicien et philosophe, a assuré que si la ronde ne continuait pas à la Mairie, « nous ferons tourner le lieu de la ronde. Nous ne laisserons pas le gouvernement nous mettre au pas. Nous allons mener ensemble un certain nombre d’actions. Faites-nous confiance, nous avons de l’imagination… ».

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