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Gérard Aschieri « Il est encore possible de faire bouger les choses » - L’Humanité, 13 mai 2009

samedi 16 mai 2009

Universités . Alors que la tension reste forte dans les facs, les syndicats se réunissent chez Xavier Darcos sur la question de la formation. Entretien avec Gérard Aschieri, de la FSU.

Aujourd’hui, les syndicats négocient au ministère de l’Éducation sur la réforme de la formation des maîtres. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, nous livre ses attentes et revient sur une mobilisation inédite, qui atteint sa quinzième semaine.

Quels sont les points que vous défendrez aujourd’hui ?

Gérard Aschieri. Si nous sommes favorables à l’élévation du niveau de recrutement des enseignants, nous contestons en revanche les modalités prévues pour la réforme. Et notamment la mise en cause de l’aspect professionnel et de l’année de stage rémunérée. Reste en question aussi la place du concours et l’articulation de celui-ci avec le master. Enfin, à partir du moment où on rallonge la durée des études, il faut se préoccuper des étudiants et de ceux issus de milieux sociaux défavorisés. C’est pourquoi nous demandons des formes de prérecrutements pour accompagner le passage au master. Jusqu’à maintenant, le gouvernement a concédé le report de l’essentiel de la réforme en 2011 et ouvert des groupes de travail sur la plupart des sujets en conflit. Lors de la réunion, nous défendrons, avec les autres syndicats et formateurs IUFM, le maintien pour 2010 de la deuxième année de stage payée.

Ces négociations arrivent après quinze semaines de mobilisation. Que pensez-vous de la gestion gouvernementale ?

Gérard Aschieri. Les déclarations de Xavier Darcos jettent de l’huile sur le feu. Au lieu de faire ce que nous demandions avec le SNESup, c’est-à-dire une discussion globale, le gouvernement s’est contenté de multiplier des reculs partiels, fractionnés, de jouer les gros bras et de pousser au pourrissement. Il porte une très lourde responsabilité sur la situation actuelle. Une stratégie à la Thatcher ? Je ne peux l’affirmer. Mais il est évident que la principale conséquence de cette stratégie est d’avoir maintenu le conflit. Et aujourd’hui, il joue le pompier pyromane.

Des tentatives de convergence entre le primaire, le secondaire et l’université ont eu lieu. Ça n’a pas été plus loin. Pourquoi ?

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Entretien réalisé par Ixchel Delaporte