"Mirail bloqué : la bataille pour le dernier mot", LibéToulouse, 20 mai 2009

UNIVERSITE. « Le maintien du blocage du campus principal de l’université compromet gravement la tenue des regroupements pédagogiques, condition du déroulement de cette session dans la seconde quinzaine de juin. Á compter du mercredi 27 mai le report de la session sera inévitable ».

Il ne peut pas y avoir ultimatum plus diplomatiquement exposé. Mais cela reste un ultimatum. Dans son communiqué d’hier soir mardi, la présidence de l’université du Mirail redit à ses étudiants bloqueurs que c’est la reprise sinon rien.

C’est plutôt l’abrogation de la loi LRU sinon rien, répondent les bloqueurs les plus radicaux. Les plus radicaux ne sont toutefois pas la majorité des étudiants grévistes. Le président Filâtre le sait certainement qui leur laisse à tous une semaine pour se décider.

L’accord trouvé ce mardi à l’université de la Sorbonne permettant de bricoler une session d’examen pourrait dénouer la situation dans la poignée d’universités encore empêchées de fonctionner. Les grévistes se doutent qu’il ne pourra y avoir de validation automatique de ce semestre pour seulement quelques universités en France. Et tous ne sont pas prêts à perdre une année d’études pour la simple satisfaction de ne pas avoir céder.

La présidence du Mirail fait le pari que le principe de réalité l’emportera. En attendant, elle propose que les différentes épreuves de la première session d’examens portent « sur un programme révisé et selon des modalités qui seront arrêtées par chaque équipe pédagogique et communiquées aux étudiants ». Ce sera son dernier mot. Reste à savoir comment les grévistes l’interpréteront.

GLv.