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""Université du Mirail : le noyau dur résiste", La Dépêche, 5 juin 2009

samedi 6 juin 2009

"Université du Mirail : le noyau dur résiste"

Les contacts élèves-professeurs reprennent ce lundi, mais les grévistes ne veulent rien lâcher.

Pour lire cette brève sur le site de La Dépêche

Hier matin, les CRS ont quitté la faculté du Mirail, qu’ils occupaient depuis mardi. Pas pour très longtemps. En début d’après-midi, les assemblées générales des personnels et des étudiants ont voté la poursuite de la grève. Et en fin de journée, le président de la faculté a de nouveau fait appel aux forces de l’ordre pour évacuer un noyau d’étudiants contestataires, qui bloquaient le bâtiment de la direction. Étudiants et personnels se sont retrouvés dans un face-à-face avec policiers et gendarmes, devant la faculté. Ultime rencontre avant de nouvelles actions prévues lundi, jour officiel de la reprise des contacts élèves-professeurs. Contacts, qui doivent déboucher sur des remises de dossier courant juin, et sur les examens sur table, début septembre.

Daniel Filâtre, le président de l’université, l’avait dit ce mardi : il est « déterminé », et n’hésitera donc plus à faire appel aux forces de l’ordre pour permettre la reprise de la vie universitaire. Les personnels, parmi lesquels se trouvent beaucoup d’enseignants, ont à l’esprit les quelque 20 000 étudiants qui espèrent encore valider leur année universitaire. Mais une chose leur a fortement déplu : l’intervention policière. C’est sur ce point que se sont rejoints les différents courants, pour voter la poursuite du mouvement. « Arrêter la grève aurait été un signal catastrophique vis-à-vis des étudiants, déclare l’un des chefs de file des personnels. Cela aurait signifié que nous cédions sous la pression policière. » Une délégation a été dépêchée auprès de la présidence de l’université, pour exiger d’ici lundi, le retrait de tous les vigiles du campus, et obtenir l’assurance qu’il n’y aura aucune sanction ou pression envers les grévistes.

Du côté des étudiants, l’assemblée générale a rassemblé environ 800 personnes. La poursuite de la grève a été votée par 216 voix pour, et 130 contre. Dans cette assemblée assez restreinte, compte tenu du nombre total d’étudiants dans la faculté, les plus radicaux ont obtenu la poursuite de la grève. Ils demandent, dans l’immédiat, la possibilité de rendre un dossier ou de passer un oral dans toutes les matières, et la présence d’étudiants et professeurs grévistes dans les commissions de contrôle. Ils appellent à une nouvelle assemblée générale lundi à 12 h 30, et promettent qu’ils replanteront le piquet de grève « autant de fois qu’il le faudra ». Ce qui ne veut pas dire que la présidence cédera.