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"Maître Nicolas avait un fier chenil dit Baccalauréat...", C’est classe, V. Soulé, Libération, 2 juillet 2009

dimanche 5 juillet 2009

Maître Nicolas avait un fier chenil dit Baccalauréat..."

Il est aujourd’hui de bon ton de critiquer les profs. Ils ont pourtant bien des talents et la plume n’en est pas un des moindres. Un professeur de Lettres vient ainsi de nous faire parvenir une petite fable que nous ne résistons pas à publier. L’inspiration est prosaïque - les conditions catastrophiques de correction du bac. Mais la rime et le style nous feraient prendre le gredin pour son maître, Jean de La Fontaine.

Avant de reproduire l’aggiornamento, situons donc le contexte. En l’an de grâce 2009, le sieur Xavier Darcos, ministre sortant ô combien fidèle de Nicolas Sarkozy, a décidé de "reconquérir" le mois de juin. Cela signifie que les cours ne s’arrêteront plus début juin - un beau gâchis pour les élèves - sous prétexte qu’il y a le bac. Les profs devront donc faire cours en même temps qu’ils corrigent le bac.

Notre auteur, Eric Négrel, prof de Lettres à la Cité scolaire internationale de Lyon, a fait ses comptes. Il a 69 copies du bac français à corriger du 23 au 30 juin. A raison de 25 minutes par copie, cela fait une trentaine d’heures

Il n’a plus de cours au lycée, mais au collège ça continue : il a 9 heures les 25, 26 et 30 juin. Auxquelles il faut ajouter deux heures et demie de surveillance d’épreuve de bac le 24 juin, et quatre heures de surveillance de brevet le 30 juin. Soit 15 heures 30 de présence dans l’établissement pendant les cinq jours réservés à la correction des copies. On arrive à un total dépassant les 45 heure 30 sans compter la préparation des cours et les trajets.

Pour lire la suite de cet article et la fable sur le blog de V. Soulé