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Universités : des enseignants chercheurs d’Orléans jouent les prolongations (LibéOrléans, 6 juillet 2009)

lundi 6 juillet 2009

Une quinzaine d’enseignants chercheurs de l’université d’Orléans, convoqués pour présider les jurys du baccalauréat 2009, viennent d’adresser un courrier à leur recteur d’académie pour lui expliciter les raisons de leur « refus d’honorer cette charge ». Cette mesure toute symbolique n’aura, selon eux, aucune influence réelle sur le bon déroulement des corrections. « En tant que chancelier de l’université, vous n’êtes pas sans savoir qu’en réaction à des projets précipités, mal conçus et autoritairement imposés à la communauté universitaire, un long conflit a, depuis février, perturbé le fonctionnement de notre université, au détriment tant des personnels que des étudiants », écrivent-ils. (Lire la suite...)

« Les seules réponses des deux ministres concernés ont été marquées du sceau du cynisme, de l’improvisation incompétente et de l’obstination méprisante », dénoncent-ils. « Parce que nous sommes des chercheurs et des professeurs responsables, des parents, des citoyens et des humanistes, nous avons finalement refusé de faire payer à nos étudiants le prix de tant d’incompétence et de despotisme. Nous avons fait en sorte que malgré les perturbations multiples et ces mois de grèves douloureuses, nos étudiants aient un diplôme de qualité, comme chaque année. Nous avons évidemment pris cette décision la mort dans l’âme et restons toujours extrêmement vigilants et mobilisés ».

Ce refus de présider les jurys de baccalauréat constitue, selon eux, « un avertissement solennel et un appel à reconsidérer l’ensemble de cette politique de démantèlement systématique de l’Université française et à ouvrir au plus vite de véritables négociations respectueuses de toutes les parties, seul moyen de sortir d’une impasse dangereuse qui n’est aucunement de notre fait ».

Dans un autre courrier adressé au même recteur, une trentaine d’enseignants chercheurs se déclarent « totalement solidaires » de leurs collègues.

Mourad Guichard


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