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La droite prépare-t-elle un vote électronique pour dissuader le blocage des facs ? - par Camille Pollonin, Les Inrockuptibles, 6 octobre 2009

vendredi 9 octobre 2009

La proposition de loi Robinet, adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, introduit le vote électronique à l’université pour l’élection de représentants. A droite, certains voudraient aller plus loin et organiser des consultations sur les blocages.

Le 28 septembre, l’Assemblée nationale a voté en première lecture la proposition de loi d’Arnaud Robinet, visant à autoriser le vote électronique lors d’élections internes aux universités. Celles qui le souhaitent pourraient mettre en place un scrutin par Internet pour désigner les membres de leurs différents conseils. Le député de la Marne, benjamin du groupe UMP à l’Assemblée et maître de conférence à la faculté de médecine de Rennes, a expliqué que sa proposition visait à renforcer la participation aux élections universitaires, souvent inférieure à 20%, et à limiter les fraudes. [Voir la vidéo]

Outre les désaccords sur le principe même du vote électronique, l’opposition pressent d’autres motivations de la part du gouvernement : le but de cette loi ne serait-il pas de consulter les étudiants en cas de blocage de l’université ? Patrick Bloche, député socialiste de Paris, faisait partie de ceux qui ont soulevé la question. « Si on met en place un corps électoral et un dispositif de vote, rien n’empêche de mener des consultations pour faire appel à cette fameuse "majorité silencieuse qui veut étudier" », estime-t-il.

Arnaud Robinet réfute la « confusion » et le « prétexte » de l’opposition. « Le titre de la loi est clair : il s’agit de permettre aux universités d’utiliser le vote électronique pour les élections, et non d’organiser des consultations ». Il n’y a selon lui « aucun rapport » entre sa loi et les blocages. Il est vrai que la proposition ne mentionne pas cette possibilité.

Le déroulement du vote à l’Assemblée interpelle pourtant. Déposée le 8 juillet, la proposition de loi a été inscrite à l’ordre du jour en un temps record. Un traitement réservé aux initiatives téléguidées par le gouvernement ou qu’il juge prioritaires.

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