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Entre l’IUFM et l’université, les enseignants regretteront leur formation professionnelle - Danielle Bécu, La Voix du Nord, 6 novembre 2009

vendredi 6 novembre 2009

INQUIÉTUDES

On commence par fermer l’Institut universitaire de formation des maîtres de Douai, et après ? Tous les IUFM de France suivront si on laisse faire, augure la FSU. Ce qui va changer lorsque la formation des maîtres ne sera plus assurée par les centres IUFM mais par les universités, c’est que les futurs enseignants ne bénéficieront plus de l’expérience de leurs prédécesseurs. État des lieux pendant une formation professionnelle, hier à l’IUFM d’Arras.

Jeudi après-midi, à l’IUFM d’Arras. Vingt-cinq stagiaires de deuxième année,qui ont donc déjà réussi leur concours, sont en formation professionnelle en compagnie de Patrick Silbermann, professeur au lycée professionnel d’Hazebrouck et formateur en IUFM, à Arras et Villeneuve d’Ascq. Cet enseignant a quatre heures et demie de décharge de ses cours en LP pour venir former ses futurs collègues qui, eux, seront lâchés seuls dans les classes à la rentrée scolaire 2010. Mais pour l’heure, ces stagiaires ont des élèves « en responsabilité » pendant six à huit heures par semaine, sous couvert de leur maître de stage respectif dans les lycées où ils enseignent. « Ensuite, ils sont regroupés dans des centres IUFM pendant le reste de leur temps hebdo, en moyenne pendant douze heures », explique M. Silbermann. Leur formation se divise en deux parties : d’abord celle qui concerne leur discipline (comment faire un cours d’histoire, de français...). La seconde consiste à leur assurer une formation générale professionnelle. « C’est ce qu’ils font ici. On parle de gestion de classe, de relation avec la famille de l’élève, de conseil de classe. En décembre, nous irons ensemble dans un établissement scolaire pour y rencontrer le chef, les infirmiers, parler du projet pédagogique du lycée. Puis, retour à l’IUFM pour aborder l’apprentissage de la laïcité. Une autre immersion dans un lycée situé en zone difficile (les ex-REP) leur permettra d’appréhender la manière de conduire une classe. Et en fin d’année, on travaillera sur leur prise de fonction. » Plusieurs enseignants formateurs encadrent donc ces stagiaires en IUFM. Ils coûtent cher à l’État, qui paie leurs remplaçants.

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