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Luc Chatel ne croit pas "à la hiérarchie entre les matières" - Le Monde, 12 décembre 2009

lundi 14 décembre 2009

Le ministre de l’éducation, Luc Chatel, estime, dans un entretien au Journal du Dimanche, que l’histoire et la géographie sortent renforcées de la réforme du lycée, qui prévoit leur suppression du programme de Terminale S et se heurte aux protestations d’enseignants et d’historiens. Le ministre rejette en outre les critiques sur l’évolution de la formation des enseignants, un des principaux points de friction avec les syndicats.

Près de sept Français sur dix (69 %) désapprouvent le projet gouvernemental de supprimer l’enseignement obligatoire de l’histoire-géographie en terminale S (filière scientifique), selon un sondage Ifop paru samedi dans L’Humanité. La mesure est approuvée en revanche par 22 % des personnes interrogées, 9% étant sans opinion.

Sondage réalisé du 8 au 10 décembre auprès d’un échantillon de 1 015 personnes majeures, selon la méthode des quotas.

"Je ne crois pas à la hiérarchie entre les matières. Le français, pourtant au cœur de notre système éducatif, est évalué au terme de l’année de première et personne ne s’en offusque", se justifie Luc Chatel. "Si on regarde objectivement cette réforme du lycée général, histoire et géographie en sortent renforcées. Elles se retrouvent au cœur du tronc commun de première", déclare Luc Chatel, pour qui cette décision permet de trouver un nouvel équilibre entre les séries du lycée général.

Interrogé sur la réforme de la formation des enseignants, objet de l’appel à manifester mardi lancé par des organisations lycéennes et étudiantes, il explique que les futurs professeurs auront déjà "300 heures de présence" devant des élèves avant d’enseigner. Il entend en outre renforcer la formation continue avec "un droit individuel à la formation, chose qui n’existe pas dans l’Education" et plaide une nouvelle fois pour la revalorisation de la rémunération des enseignants, notamment dans les lycées les plus difficiles.

M. Chatel a confirmé vendredi l’entrée en vigueur à la rentrée 2010 de la réforme du lycée, repoussée d’un an par son prédécesseur Xavier Darcos sous la pression de manifestations massives et d’autant plus contestée qu’elle se fait dans un contexte de suppressions de poste par milliers.

Ces dernières semaines, historiens et intellectuels ont multiplié les critiques contre la suppression de l’enseignement obligatoire d’histoire-géographie en terminale scientifique, qui passera en revanche de deux heures et demie à quatre heures en première, quelle que soit la série choisie.


Voir en ligne : http://www.lemonde.fr/societe/artic...