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Paris-IV Sorbonne demande "une révision profonde" de la masterisation - VousNousIls, 20 décembre 2009

dimanche 20 décembre 2009

Le conseil d’administration de l’Université Paris-IV Sorbonne a voté vendredi une motion demandant une "révision profonde" du projet de réforme de la formation des enseignants, ou "masterisation", qui selon lui "en l’état, menace de l’avenir de l’Ecole républicaine".

Selon la motion, le projet actuel implique que "se superposent" la même année "acquisition des savoirs fondamentaux, participation aux stages, préparation au concours, initiation à la recherche et rédaction d’un mémoire" ou encore "réorientation en second semestre en cas d’échec au concours".

Pour Paris-IV, cela "met en péril autant la cohérence scientifique de l’année de master que l’acquisition des compétences pédagogiques et didactiques au métier d’enseignant".

Dans ce cadre, "l’élaboration de maquettes d’un master enseignement relève d’une gageure" et le conseil de l’université "s’étonne de voir ainsi s’imposer aux universités de nouvelles contraintes, sans concertation, au moment même où s’affiche la volonté d’assurer leur autonomie".

La réforme prévoit le recrutement des futurs enseignants après l’obtention d’un master universitaire (bac+5), place les concours lors de l’année de master 2 et supprime l’année rémunérée de fonctionnaire stagiaire, remplacée par des stages à effectuer pendant le master.

Le "cadrage national" de ces masters va être soumis lundi à l’instance consultative et représentative du monde universitaire.

Jeudi, lors de la soirée annuelle de la Conférence des présidents d’université (CPU), son président Lionel Collet a fait part des "réserves" des présidents sur la masterisation, ajoutant qu’ils étaient "aussi responsables".

"Si jamais elle n’est pas satisfaisante, et nous craignons qu’elle ne le soit pas", la réforme appellera dans le futur des réflexions et "d’éventuels changements", a-t-il ajouté.

La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Pécresse lui a répondu qu’elle faisait "confiance" aux universités pour la formation des futurs enseignants. "Une réforme n’est jamais totalement finie. Je crois qu’on pourra faire évoluer cette réforme", a-t-elle ajouté.


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