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Colloque « sciences humaines » : des pistes pour améliorer l’insertion des étudiants, EducPros, 19 février 2010

mardi 23 février 2010

Les difficultés d’insertion des étudiants issus des formations universitaires de lettres, langues et sciences humaines et sociales (LLSHS) sont bien connues. Si 94 % des diplômés d’un master en lettres ou sciences humaines ont certes un emploi trois ans après leur sortie du système éducatif, selon les enquêtes du CEREQ, c’est en grande partie grâce aux débouchés des concours de la fonction publique. Par contre, du côté des entreprises, ils peinent à trouver leur place. C’est à partir de ce constat que le colloque « Sciences humaines : de nouvelles ressources pour l’entreprise » a été organisé jeudi 18 février par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, en partenariat avec L’Etudiant.

Cette rencontre qui a réuni plus de trois cents participants a permis d’échanger sur des « bonnes pratiques » pour améliorer l’insertion de ces diplômés. Des universitaires pour qui, comme l’ont rappelé plusieurs intervenants, "le monde de l’entreprise privée n’incarne plus le diable".

Un enrichissement mutuel à promouvoir

« Par une méconnaissance des champs disciplinaires, on entretient souvent l’idée que certaines spécialités auraient plus d’utilités sociales que d’autres. Or, l’entrée des diplômés de sciences humaines dans les entreprises est source d’un enrichissement mutuel », a souligné en introduction Patrick Hetzel. Pour le directeur général pour l’enseignement supérieur et l’insertion, plusieurs pistes d’actions sont à engager : outre « renforcer la professionnalisation des cursus », il a insisté sur la nécessité de « mieux accompagner les étudiants de ces filières dont le taux de sortie de 40 % en licence est parmi les plus importants et le taux de réorientation de 6 % parmi les plus faibles », mais aussi et surtout « améliorer le dialogue entre les entreprises et les universités ».

Face au conformisme des entreprises

Qui convaincre ? Les entreprises présentes à cette rencontre, telles Danone, L’Oréal ou encore la Société générale, ont clairement témoigné de leur intérêt pour ces profils de diplômés. « Si nous nous intéressons aux littéraires, a précisé Serge Villepelet, président directeur général de PricewaterhouseCoopers, c’est parce ces recrutements s’inscrivent dans un axe stratégique de développement de notre entreprise. Pour être les meilleurs, nous devons promouvoir la diversité de nos équipes car cela nous permet d’être plus performant ». « Toutes les entreprises du CAC 40 sont engagées sur des programmes de diversité, a rappelé Laurent Sacchi, directeur délégué de Danone. Il reste alors à convaincre par l’exemple les PME qui créent le plus d’emplois. » Cependant, comme l’a souligné Hakim el Karoui, directeur chez Rothschild & Cie, « les littéraires sont victimes du conformisme des entreprises et les recruteurs ont tendance à recruter dans le milieu qu’ils connaissent et dont ils sont eux-mêmes issus, c’est à dire toujours les mêmes écoles. »

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