Accueil > Revue de presse > « Ensemble de la maternelle à l’université », Libération, 11 mars (...)

« Ensemble de la maternelle à l’université », Libération, 11 mars 2009

mercredi 11 mars 2009

COMPTE-RENDU. Mercredi, des milliers d’enseignants sont descendus dans la rue pour « défendre le service public ». Ils étaient notamment entre 8.000 et 25.000 dans les rues de Paris.

Toujours aussi remontés et motivés. Les enseignants sont descendus dans la rue mercredi après-midi.

Tous les personnels « de la maternelle à l’université » étaient conviés à manifester à l’appel de la coordination nationale des universités, d’une intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche, et de la coordination étudiante.

A Paris, le cortège, qui comprenait entre 8.000 et 25.000 personnes, est parti peu avant 15 heures de la Place de la République, en direction de Nation, derrière une banderole de tête sur laquelle on pouvait lire : « Ensemble de la maternelle à l’enseignement supérieur et à la recherche, pour la défense du service public ».

« Cette manifestation montre l’insatisfaction persistante du monde de l’Education et est une étape dans la préparation du 19 mars », journée interprofessionnelle de grève et de manifestations, a déclaré Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU.

Des cortèges dans 23 villes

A Orléans, près de 500 manifestants ont battu le pavé. Une mobilisation pas très forte comparé aux précédentes journées de mobilisation. Mais cette vision du verre à moitié vide ne semblait pas affecter le moral des troupes, à en croire notre correspondant Mourad Guichard. (Lire le reportage sur LibéOrléans)

A Rennes, les étudiants avaient bien préparé les choses pour cette nouvelle manifestation. En attendant le départ du défilé, un “Chamboul’gouv” et un jeu de flêchettes avaient été installés Place de la Mairie avec pour cibles des effigies de Nicolas Sarkozy, Xavier Darcos, Valérie Pécresse ou encore Roselyne Bachelot. (Lire le reportage sur LibéRennes)

A Lyon, enseignants et étudiants maintiennent la pression. Avant même de défiler dans la rue aujourd’hui, ils ont enchaîné les actions hier dans les écoles, plus originales les unes que les autres... (Lire la suite sur LibéLyon)

A Bordeaux, des débats d’information publique intitulés « Education et recherche en danger » ont été organisés toute la matinée à l’université Bordeaux 3 bloquée depuis lundi, avec des interventions sur tous les niveaux d’enseignements et un élargissement aux « perspectives transversales ». Cet après-midi, le cortège est parti à 16 heures, avec dans les rangs des profs de la maternelle au lycée. « Il devenait urgent de mettre en avant le fait que l’école est attaquée de toutes parts... » (Lire la suite sur LibéBordeaux)

Plus de 40 facs en grève

Dans les facs, les blocages se multiplient, après un appel de la coordination nationale des universités vendredi en ce sens. Montpellier-III a voté le blocage mardi soir en assemblée générale. A Toulouse deux des trois universités étaient bloquées mercredi (le campus du Mirail et Paul-Sabatier). « De graves incidents se sont déroulés dans le bâtiment de l’administration centrale lundi après-midi » (Lire la suite sur LibéToulouse) A Perpignan aussi, l’université Via-Domitia était partiellement bloquée.

Par ailleurs, sur 33 IUT ayant tenu une assemblée générale ce mercredi, 22 ont voté la grève reconductible.
Selon les décomptes des bureaux de l’AFP, au moins une quarantaine d’universités, sur 79 en métropole, sont en grève et/ou bloquées.

Les revendications restent inchangées. « Nous sommes toujours sur la demande d’un report de la réforme de la formation des enseignants », a martelé cet après-midi à Paris, Jean-Fabbri, pour le Snesup-FSU (premier syndicat de l’enseignement supérieur). Les enseignants réclament également un plan pluriannuel de créations d’emplois dans le supérieur et la recherche.


Voir en ligne : Libération