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Universités : Montpellier III fermée après des violences - "Le Monde" du 13 mars 2009

vendredi 13 mars 2009

Une rixe a éclaté dans la nuit entre deux groupes qui occupaient un amphi. Trois personnes ont été interpellées.

Une rixe, des dégradations et des menaces de mort à l’encontre d’un responsable de l’université Montpellier III ont eu lieu la nuit dernière, entraînant l’intervention des forces de l’ordre et la fermeture aujourd’hui de l’université.

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie Pécresse ainsi que le recteur Christian Nique ont fermement condamné ces incidents « totalement intolérables et injustifiables », selon la ministre.

Selon les responsables de Montpellier III (lettres et sciences humaines), une rixe a éclaté dans la nuit entre deux groupes qui occupaient un amphithéâtre de l’université dont le blocage avait été voté par des étudiants réunis mardi en assemblée générale pour protester contre les réformes dans l’enseignement supérieur.

« Je vais te tuer »

Des « casseurs » ont saccagé l’amphithéâtre et cassé une alarme incendie, selon l’université. Des tags ont été tracés à l’intérieur de l’amphi, sur les murs, avec des slogans tels que « Insurrection », « Je veux vivre » ou « Nous sommes la mauvaise graine » et du matériel audiovisuel a été volé. Des pierres ont été lancées contre des vitres blindées d’un autre amphi.

Le secrétaire général de Montpellier III, Yves Chaimbault, arrivé sur place, a alors « été menacé de mort ». « Je vais te tuer », a été proféré « à deux ou trois reprises » à son encontre, a-t-il témoigné, les menaces visant aussi deux veilleurs de nuit. Des plaintes ont été déposées.

Selon Yves Chaimbault, le groupe présent était composé d’étudiants et de personnes « sans doute pas étudiantes ».
« Situation de violence intolérable »
Ces événements ont conduit la présidente de l’université, Anne Fraïsse, à demander l’intervention des forces de l’ordre qui ont laissé les personnes qui le voulaient quitter le campus. Trois personnes, « particulièrement agressives », ont été interpellées, selon l’université.

« Situation de violence intolérable »

Interrogée par l’AFP, Anne Fraïsse a justifié son recours aux forces de l’ordre par le fait qu’on était arrivé « à une situation de violence et de casse intolérable », qui n’avait « rien à voir avec un mouvement étudiant. » « A Montpellier III, pendant un mois, le mouvement s’est développé de tout autre façon ». « Quand on en arrive simplement à compter les dégâts, on perd de vue ce qui pouvait être le sens de ce mouvement étudiant », dit-elle.

Anne Fraïsse a réitéré son opposition aux projets du gouvernement dans l’éducation et déploré que le gouvernement n’ait « pas pas apporté de réponse » face aux revendications. « Il faut écouter ce que les étudiants ont à dire », a-t-elle exhorté.

L’université sera fermée jusqu’à lundi, l’entrée se faisant la semaine prochaine sur présentation des cartes d’étudiants.

(Source AFP)