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Motion du CA de Paris 8 (13 février 2009)

samedi 14 février 2009, par Laurence

Le CA rappelle que l’assemblée des trois conseils a pris clairement
position

- contre la révision du décret de 1984 telle que présentée par le ministère

- contre la réforme actuelle de la formation des maîtres et des
conditions dans lesquelles celle-ci est engagée, et a considéré dans ce
contexte qu’il était impossible de transmettre les maquettes au
ministère a fortiori à la date du 13 février

- contre les effets de la nouvelle procédure d’affectation des moyens et
les insuffisances du montant de la dotation incluant l’obligation faite
à l’établissement de supprimer 6 postes statutaires

Le CA constate que ces mesures s’inscrivent notamment dans le cadre de
l’application de la LRU, du pacte de la recherche et de la Révision
Générale des Politiques Publiques qui précarisent le service public et
la situation de tous ses personnels enseignants, Biatoss et Ita
Le Ca déplore au delà une volonté répétée au plus haut niveau de l’Etat
de stigmatiser une profession.

Le CA constate que se sont tenues des assemblées générales dans
l’ensemble des UFR et au niveau de toute l’université, assemblées qui
ont décidé d’engager un mouvement de grève reconductible.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un mouvement général qui
affecte l’université et la recherche et qui a tenu une coordination
nationale le 11 février sur notre université dont on se félicite des
travaux.
Le CA constate que nombre d’enseignants-chercheurs et chercheurs
refusent dorénavant de participer aux expertises de l’ANR ou de l’AERES,
et que nombre de sections du CNU ont décidé de refuser de remonter les
listes de qualification.

Le CA approuve la démarche engagée par les présidents d’Université le 9
février à la Sorbonne et appuie l’appel qui en est sorti.

Le CA constate que lorsque la CPU demande le report d’un an de la mise
en œuvre de la réforme de la formation des maîtres et émet des réserves
quant à la révision du décret, la réponse du ministère est une fin de
non-recevoir.

Le CA constate que les réunions qui se sont tenue le 12 février
concernant le chantier de la vie étudiante n’ont conduit à aucune mesure
nouvelle et provoqué le mécontentement des organisations étudiantes.

Devant une telle volonté de blocage politique de la part du
gouvernement, alors même que la communauté universitaire est quasi
unanime sur ces questions, le CA estime ne pas pouvoir poursuivre
normalement ses travaux. Il décide donc de les suspendre aujourd’hui ses
travaux afin de prendre le temps du débat concernant les conditions à
partir desquelles le CA pourra les reprendre, notamment sur les
questions dont le CA appréciera l’urgence pour la situation des
personnels et étudiants de l’établissement.