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École d’architecture de Montpellier : quand entre-soi et harcèlement vont de pair - 12 novembre 2020

jeudi 12 novembre 2020, par Mariannick

Un collègue écrit à SLU :

L’ENSAM (École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) connaît une situation épouvantable. Ce n’est, certes pas une université.
Mais la réforme de 2018 des écoles prétend y introduire de la recherche (pendant que celle ci est muselée à l’université) et des collègues de l’université ont participé à la composition de comités de sélection pour élire des professeurs en acceptant des membres même pas maître de conférences. Ainsi, un "prof" a pu été élu par son épouse et une collègue de Valencia en contrat doctoral, avec la bénédiction d’une directrice d’école doctorale de Montpellier 3. Cela augure bien de l’avenir en Macronie, hubris à tous les étages. S’y ajoute le recyclage d’une architecte (ex-élue à l’urbanisme condamnée dans l’exercice de ses fonctions) comme maître de conférences associée. Le tout sur fond de harcèlements sexuels et moraux, d’insultes, d’exclusions arbitraire
d’étudiantes et d’étudiants, de non renouvellement de contrats d’enseignants pourtant appréciés.


École d’architecture : « Un régime basé sur la terreur, le harcèlement et l’intimidation »

Sarah Finger, Libération, 5 novembre.

Les conflits qui agitent l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Montpellier (Ensam) s’affichent désormais sur les murs de l’établissement. Le 27 octobre, élèves et enseignants découvraient des tags et des collages près du portail : « harcèlement », « complicité », « école de la honte ». Les noms de quatre professeurs étaient aussi placardés sur le mur, avant que le tout ne soit recouvert d’une bâche par la direction qui, dans la foulée, déposait plainte pour dégradations et propos diffamatoires. Mais des étudiants de l’Ensam ne veulent plus se taire : 170 d’entre eux ont diffusé en début de semaine une lettre ouverte dans laquelle ils pointent une « ambiance de travail polluée », un « climat de tension », un « silence écrasant qui [les] empêche d’étudier sereinement ».
Le corps enseignant ne se porte pas mieux…

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Harcèlement moral et sexuel à l’Ensam à Montpellier : le ministère entend "faire la lumière"

Midi Libre, 12 novembre

Des soupçons de harcèlement moral et sexuel à l’école d’architecture ont été dénoncés par plusieurs enseignants, personnels administratifs et étudiants de l’école.

Le ministère de la Culture a réagi après la publication de plusieurs articles de presse sur des soupçons de harcèlement moral, sexuel à l’Ensam, dénoncée par plusieurs enseignants, personnels administratifs et étudiants au cours d’un audit sur les risques psycho-sociaux diligenté par l’école et la direction des patrimoines du ministère de tutelle, qui a donné lieu à des tags sur la façade de l’école le 27 octobre.
Conclusions de l’enquête attendues fin novembre

Le ministère confirme, via un communiqué, qu’une enquête administrative par l’inspection des affaires culturelles est en cours et en justifie les raisons.

"Ce diagnostic a fait émerger de présumés propos et comportements à connotation de harcèlement moral et de possibles violences sexistes et sexuelles. De tels faits étant graves et susceptibles de conduire à des sanctions disciplinaires et des poursuites pénales, la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, a diligenté, dès son arrivée, une enquête administrative afin de faire la lumière sur leur réalité. Les conclusions de cette enquête sont attendues à la fin du mois de novembre 2020."

Le ministère de la Culture assure qu’il "suit avec la plus grande vigilance la situation de cette école, de ses étudiants et de ses personnels et entend tirer toutes les conséquences des conclusions de cette enquête administrative". Affaire à suivre, donc…