Accueil > Structures de la recherche (organismes, ANR…) > Mise au point du CNRS à propos des concours de recrutement des chargés de (...)

Mise au point du CNRS à propos des concours de recrutement des chargés de recherche 2017 - 29 juin 2017

dimanche 2 juillet 2017, par Nautilus

A lire sur le site du CNRS. A noter que cette mise au point n’a pas d’auteur… ni PDG de l’organisme, ni directeur de l’INSHS…, sauf à penser que le CNRS serait un auteur à lui seul.

***************************************************************************************************

Les résultats du concours de chargé de recherche de 2e classe en sociologie et sciences du droit ont soulevé une protestation au motif que le jury d’admission a modifié le classement du jury d’admissibilité et aurait délibérément écarté les candidats sociologues.

Il n’est pas acceptable de mettre ainsi en doute l’intégrité des chercheurs membres de jurys et il convient de rappeler les règles juridiques qui s’imposent à l’organisation des concours de recrutement, au CNRS comme dans l’ensemble de la fonction publique.

1) Cette année le CNRS a organisé une campagne de concours pour le recrutement de 286 chargés de recherche dans toutes les disciplines scientifiques, auxquels s’ajouteront 8 recrutements par la voie du concours « handicap » et plusieurs accueils en détachement.

Ces concours sont organisés dans le strict respect du décret statutaire de 1983 commun à l’ensemble des EPST et du décret de 1984 consacré au CNRS.

Tous les concours de recrutement des chargés de recherche comportent une phase d’admissibilité et une phase d’admission. Les deux jurys de chacune des phases sont distincts.

Le jury d’admissibilité, constitué par les membres de la section compétente du Comité national de la recherche scientifique, établit la liste des candidats admissibles par ordre de mérite.

Le jury d’admission quant à lui comprend le directeur d’institut, président, 5 membres nommés par le ministre chargé de la recherche, sur proposition du président du CNRS et 5 membres nommés par le ministre chargé de la recherche parmi les membres des sections du Comité national de la recherche scientifique, après consultation du conseil scientifique d’institut (ce conseil étant lui-même une instance du Comité national de la recherche scientifique).

Il revient au jury d’admission d’arrêter la liste des candidats admis au vu de la liste des candidats admissibles et notamment du rapport établi par le jury d’admissibilité.

Pour arrêter cette liste de candidats admis, le jury d’admission porte une appréciation souveraine sur les mérites des candidats admissibles.

Ainsi, le jury d’admission n’est pas lié par le classement du jury d’admissibilité. Il établit son classement collégialement et en se fondant sur la qualité des titres et des travaux des candidats admissibles.

Dans le jury d’admissibilité comme dans celui d’admission se manifeste le principe de l’évaluation par les pairs, au cœur du recrutement des chercheurs depuis la création du CNRS. Les deux jurys sont souverains, chacun dans sa mission propre. Leur cohérence est largement vérifiée puisque les modifications de classement se limitent au total à un peu plus de 2% de l’ensemble des concours.

2) Ceci étant rappelé, il n’est pas acceptable de laisser croire que les sociologues seraient délibérément écartés des concours de recrutement du CNRS. Cette assertion est aisément démentie par les faits.

Pour l’année 2017, le CNRS a recruté 6 sociologues. Sur la période de 2011 à 2017 ont été recrutés 63 sociologues, 24 politistes et 19 juristes. Ces recrutements de sociologues sont intervenus en tant que DR2 (2), CR1 (12), CR2 (49) au sein des sections 36, 40 et de la CID 53.

Ces chiffres et cette régularité démontrent l’importance de la sociologie parmi les disciplines du CNRS.

Elle est encore illustrée par l’accueil en délégation, pour l’année 2017, de 23 enseignants-chercheurs sociologues. Il faut également citer l’attribution de la médaille d’argent du CNRS à des sociologues en 2016 comme en 2017.