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Les inspecteurs font un pas vers la désobéissance - Mediapart, 1er septembre 2010

mercredi 1er septembre 2010

« La rentrée s’est bien déroulée », dira notre ministre. Cependant, il y a un léger hic. Non pas que les inspecteurs appellent à la désobéissance mais trois petits évènements viennent contredire cet optimiste constat où une conclusion s’impose : Luc Chatel est désormais un ministre sans administration.

D’abord, il y a eu la charte des Inspecteurs adhérents aux SNUP-FSU qui recommandait entre autres de ne pas « [...] se compromettre dans des liens de vassalité qui n’ont pas lieu d’exister dans la fonction publique, [et d’] affirmer et assumer une conception de la loyauté du fonctionnaire de l’État envers l’intérêt général d’une république démocratique et sociale », de « S’en tenir aux observations effectuées en refusant toute pression quels qu’en soient les demandeurs et quelles qu’en soient leurs motivations » et de « Distinguer la présentation des instructions officielles et l’expression éventuelle de points de vue, en toute honnêteté intellectuelle et sans déroger au principe de neutralité du service public ».

Puis, il y a eu les fuites dans la presse, organisées par des Inspecteurs d’Académies pour mettre à mal un ministre qui racle aux fonds des tiroirs des postes. Ces fuites ont été « confirmées » par un communiqué de presse quelques semaines après qui dénonçait « des instructions qui se succèdent [et] donnent une image brouillonne de la gouvernance du ministère et ne tracent pas les contours du grand dessein pour l’école dont le pays a besoin »

Enfin, il y a eu aujourd’hui, le SIEN-UNSA, principal syndicat des inspecteurs (1000 sur 1800) qui est prêt à dialoguer avec Alain Réfalo, le désobéisseur le plus sanctionné à ce jour (il faut dire, il avait eu la mauvaise idée de s’exprimer librement sur un blog très lu...). Le syndicat propose de rechercher des solutions, Inspecteurs-désobéisseurs, pour l’intérêt des élèves. Ceux qui ont donc eu la charge de frapper les désobéisseurs, aujourd’hui leur tendent la main. Cela ne manque pas de piquant quand on sait que le SE-Unsa, syndicat des enseignants du primaire, est toujours très reticent à la désobéissance des enseignants du primaire...

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