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Quelque 730 000 élèves de CM2 évalués en français et en mathématiques - Le Monde, 17 janvier 2011

lundi 17 janvier 2011

Pour lire l’article sur le site du Monde.

Entre lundi et vendredi, les 730 000 élèves de CM2 du public et du privé passeront des évaluations en français et mathématiques. Ils plancheront pendant un ou deux jours sur des tests identiques qui comportent 60 questions en français et 40 en mathématiques. Dix grandes "compétences" sont mesurées : "lire", "écrire", "vocabulaire", "grammaire", "orthographe", "nombres", "calculs", "géométrie", "grandeurs et mesures", "organisation et gestion de données".

Depuis le lancement de ces tests en janvier 2009, les syndicats et la FCPE, première fédération de parents d’élèves, sont très critiques, dénonçant le caractère trop binaire de la notation ainsi que le calendrier, certaines notions n’ayant pu encore être étudiées en janvier.

Si bien que lors de négociations menées en juin au ministère de l’éducation, plusieurs acteurs ont proposé de placer ces évaluations en début d’année scolaire et d’améliorer le mode de notation. Mais in fine, "le ministère n’a pas tenu compte des propositions", déplore la FCPE. Elle appelle donc "les parents d’élèves à bloquer les évaluations en refusant la transmission des résultats de leur enfant hors de la classe" par courrier, auprès de l’enseignant, du directeur de l’école et de l’inspecteur d’académie.

PRÉAVIS DE GRÈVE ET BOYCOTT

La CGT et SUD-Education, syndicats minoritaires, ont déposé des préavis de grève, tandis que sur son site Internet, le réseau des enseignants "désobéisseurs" (environ 2 000), appelle au "boycott" du dispositif. Le SNUIpp-FSU, premier syndicat du primaire, qui n’appelle pas au boycott, reconnaît des "améliorations" : pour 36 des 100 questions, au lieu des seuls "faux" et "juste", deux notions intermédiaires sont ajoutées : l’instituteur pourra indiquer si l’élève a "réussi partiellement avec erreur" et s’il a "réussi partiellement sans erreur".

Dimanche, le SNUipp a annoncé qu’il allait mobiliser les enseignants pour obtenir une "remise à plat" du dispositif, en leur faisant signer un appel qui remontera ensuite aux inspecteurs d’académie et en leur demandant de distribuer une lettre d’information aux parents. Mais, selon le SGEN-CFDT, cette évaluation plus fine ne sera retenue que pour la restitution des résultats aux parents, non pour l’évaluation statistique du ministère. Le SE-UNSA, pour sa part, dénonce un "entêtement stérile du ministère à rester sur des évaluations en milieu d’année".

"Les évaluations sont nécessaires et utiles", a cependant affirmé Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire, qui trouve "dommage" l’appel de la FCPE. La PEEP, autre fédération de parents, a dénoncé la polémique et regretté "l’appel à la désobéissance prônée par des adultes".

Les résultats seront connus individuellement par les familles puis publiés sous formes de données statistiques nationales, par académie et département. Les évaluations 2010 avaient montré que 7 % des élèves avaient d’importantes difficultés en français et que 13 % étaient très fragiles en mathématiques.