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Grande-Bretagne : une pénurie de profs atténuée par la crise ? Educpros, 7 septembre 2009

lundi 7 septembre 2009

Luc Chatel a promis le 6 septembre sur RTL une revalorisation des salaires des enseignants pour la rentrée 2010. La France n’est pas le seul pays européen à vouloir susciter des vocations pour l’enseignement. Être enseignant en Grande-Bretagne, par exemple, n’a pas vraiment la cote...

Depuis près de dix ans, le gouvernement britannique multiplie les efforts pour attirer de nouvelles recrues. De plus en plus de cadres récemment licenciés à cause de la crise économique se reconvertissent.
Contrairement à la France, il n’existe pas en Grande-Bretagne de concours de la fonction publique tels que le CAPES. On obtient son diplôme d’enseignant, le PGCE (Postgraduate Certificate of Education), suite à une année de formation qui porte le nom d’ITT (Initial Teacher Training). Pour s’inscrire en ITT, il est nécessaire d’avoir obtenu au moins un « C » (l’équivalent d’une mention assez bien) en mathématiques et en anglais à son General Certificate of Secondary Education (GCSE). Pour enseigner dans le primaire, un « C » au minimum est aussi exigé en sciences. Il est ensuite demandé d’avoir une licence ou l’équivalent dont le sujet dominant doit correspondre à la matière que le futur enseignant projette d’enseigner. Cependant, si ce n’est pas le cas, de nombreuses formations de mise à niveau peuvent être suivies parallèlement à la formation d’enseignant.

Trois cursus pour un métier

En fonction de sa formation initiale, du temps dont on dispose, de ses finances, de ses aspirations et de ses préférences, il existe trois types d’ITT possibles. La première option, la SCITT (School-Centred Initial Teacher Training), consiste à passer une année en immersion dans une école. La deuxième, le GTP (Graduate Teacher Programme), également délivrée in situ dans les écoles au bout d’un an, vise le personnel déjà enseignant mais non diplômé qui souhaite obtenir le PGCE. Enfin, la plupart des universités britanniques offrent la possibilité de suivre à temps plein (en une année) ou à temps partiel une ITT qui débouche sur l’obtention du PGCE. Les différentes options de formation ont des critères de recrutement très souples et proposent des passerelles si les prérequis notamment au niveau du diplôme ne sont pas remplis. Ainsi, une personne qui n’a pas terminé sa licence peut tout à fait s’inscrire en ITT tout en poursuivant son cursus classique.

Flexibilité et diversification sont donc deux caractéristiques du système britannique de formation des maîtres pour permettre de répondre à la pénurie d’enseignants outre-Manche. Après les mathématiques et l’anglais au milieu des années 2000, c’est au tour des sciences d’être touchées par ce phénomène. Des primes, des bourses, des campagnes publicitaires et de recrutement d’enseignants en provenance d’autres pays anglo-saxons sont autant d’initiatives que le gouvernement et les écoles ont mis en place pour attirer de nouveaux profils.

Pour la fin de l’article sur le site d’Educpros