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L’algorithme d’APB selon le rapport de l’OPECST - février 2018

vendredi 23 février 2018, par Laurence

Quelques remarques de SLU sur le rapport de l’OPECST (Office Parlementaire des Choix Scientifiques et Technologiques), envoyé par Pierre Ouzoulias, à propos de l’algorithme d’APB (première table-ronde du rapport ci-dessous).

Les participants s’accordent pour dire qu’APB fonctionnait relativement bien et évitait les files d’attente qui existaient auparavant pour s’inscrire dans les universités, suivant la logique "premier arrivé, premier servi". Ses principaux défauts tenaient à la très mauvaise prise en compte des réorientations et au fait que, parmi les principaux critères d’affectation, priorité était donnée à l’académie d’origine du candidat, ce qui renforçait des effets d’inégalité territoriale. Mais c’est le manque de places dans certaines filières et, pour certains, l’absence de critère de classement de la part des universités, qui a causé la nécessité du tirage au sort, pas le fonctionnement du logiciel.

Il faut noter par ailleurs que l’algorithme qu’est APB continue de fonctionner : il est paramétré et ses paramètres sont modifiables. En l’occurrence, suivant les orientations qui ont été données par la réforme de l’entrée à l’université, il a été décidé d’abaisser à 10 au lieu de 24 le nombre de voeux exprimés, de supprimer le paramètre de hiérarchisation des voeux et d’introduire celui du classement des candidats par les formations.

Comme le souligne le député Cédric Villani, huit des neuf intervenants expriment de fortes réserves sur le choix qui a été fait de mettre fin à la hiérarchisation des voeux qui va conduire à des réponses au fil de l’eau, anxiogènes, et sans doute à une explosion des files d’attente et à une congestion en fin de calendrier, avec nombre de candidats qui n’auront pas d’affectation. Ces derniers risquent de se retouver dans des filières par défaut. L’ensemble créera des inégalités, par exemple face aux logements étudiants, suivant le moment où une place sera obtenue.